Du Laos au Vietnam, du bleu au gris

 

J 341 à 348 / de Thakhek (Laos) à Tam Coc (Vietnam) / 537 km

  • 11/03/17  Thakhek – Route13/8 = 111 km / +440m
  • 12/03/17 … – Nahin = 44 km / +550m + visite de la grotte de Konglor
  • 13/03/17 … – Lak Sao = 59 km / +770m
  • 14/03/17 … – Pho Cau (Vietnam) = 51 km / +510m
  • 15/03/17 … – Do Luong = 67 km /+420m
  • 16/03/17 … – qqpart = 100 km tout rond / +80m
  • 17/03/17 … – Tam Coc = 105 km / +140m
  • 18/03/17 Tam Coc = tourisme karstique
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grand moment de bonheur : pizza pomme-de-terre, fromage et bacon. Petit trésor trouvé par l’odorat sur-développé de Camembert Girl, dans une ruelle de Thakhek

Route 13, 9h30, petite pause sous un abri-bus pour boire un coup. Ça ne fait qu’une heure qu’on est parti mais le compteur affiche déjà un bon 32°C. On le vit bien aujourd’hui, on peut rouler l’après-midi et les kilomètres s’enchaînent avec souplesse dans un décor assez monotone, sauf sur la fin où ça devient un peu plus arboré.

Nous croisons beaucoup de bar-karaokés le long de la route, avec des espèces de guesthouses assez glauques juste à côté. On nous a appris récemment que ce sont en fait des bordels déguisés, très présents dans cette partie du Laos. Les mecs viennent, boivent un coup, chantent un peu histoire de dire et choisissent une fille avant d’aller faire du hum-hum sur un matelas en plastique. Un coup d’éponge et au suivant. Un peu moins classe qu’un rendez-vous Meetic, mais en chantant !

Comme c’est samedi, on croise aussi beaucoup de gens s’adonnant au sport national laotien : boire des bières toute l’après-midi, assis en groupe juste à côté d’enceintes géantes, volume à fond. Je ne sais même pas comment ils font pour parler, même en passant à 50m on a déjà mal au crâne et les vibrations des basses nous font carrément peur. C’est instinctif, ancré dans notre cerveau reptilien, un son pareil est synonyme de danger : orage, bombardement, tremblement de terre ou concert de David Guetta. J’ai hésité avec Alliage mais c’était pas mal quand même.

Baila, te quiero amor
Ton souvenir me poursuit encore
Baila, quand tu danses avec moi
Je suis fou de toi

Alors, on trace, faisons des rapides coucou de la main et surveillons les scooters d’ados surexcités déboulant sur la route.

On croise ensuite un gars qui marche à côté de son vélo, un sac à dos fixé au porte-bagage. Je m’arrête pour savoir s’il a besoin d’aide, d’une rustine ou d’un morceau de camembert, même si on ne pourra rien faire pour ça. Même en imaginaire, Ophélie refuserait d’en donner.IMG_1292

Edgar, portugais, sur un vélo mono-vitesse acheté 30 € en chine. Quand il fait trop chaud, que ça grimpe ou qu’il est juste un peu fatigué, il pousse. On rigole bien ensemble. Il est entré en Chine illégalement car il ne pouvait pas obtenir de visa. Il s’est fait choper au bout de 5 jours et a été envoyé pendant 1 mois en prison avant de devoir payer un visa de 10 jours lui permettant de quitter le pays.

  • « How was it in jail ?
  • Sooooo boring ! But people were nice, not criminals, just small things »

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Avec ses 1 mois, il était la plus longue peine, le boss du bloc. On lui file de l’eau, il voyage vraiment à l’arrache.

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Après un bon dodo en GH climatisée (sans karaoké ni matelas en plastique, donc aucun romantisme, trop nul), on repart à l’aube pour une petite séance de hamam-biking. Ça fera un malheur en France, tu perds 2 kilos en 15 minutes. Les 2 cyclos ricains croisés au pied de la côte nous avaient décrit le truc comme un mur inhumain à 12%, « ‘feriez mieux de faire du stop » qu’ils nous disent. Rien de tel pour motiver un Panardos.

En fait, on grimpe à l’ombre sur seulement 4 km et il n’y a qu’un très court passage à 13%, pas de quoi embrocher un chaton mais on est trempés jusqu’au slip arrivé en haut. Ambiance jungle avec des grillons stridents et un taux d’humidité à 100%.

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La suite est facile et on arrive tôt à Nahin. On comptait faire la sieste du siècle sous la climatisation mais on croise un couple Austro-albanais qui se rend à la grotte de Konglor en taxi collectif pas cher. Soit, on s’achète du riz gluant, quelques saucisses et le sacro-saint jujus de cacanne à susucre au marché et partons pour ce site qu’on ne comptait pas visiter à la base.

Dans le taxi, une frêle mamie tripote notre albanaise dodue, elle lui fait comprendre qu’elle voudrait un peu de sa poitrine et de son lard.

La grotte de Konglor est énorme, c’est un tunnel de 7 km par lequel une rivière passe à travers la montagne, permettant une traversée en pirogue à moteur. Nous sommes 4 et on ne peut embarquer que 3 personne par pirogue. Dommage, faut en réserver 2 du coup.

Ophélie, s’adressant au guichetier :  » Svp, on peut bien monter à 4, nous ne sommes pas si gros ! »

La mauvaise foi totale. Même si on est plutôt très affûté en ce moment, on fait environ 1,3 asiatique moyen. Quant à nos amis d’un jour, le gars fait près de 2 mètres et la nana semble aimer très fort la tartiflette.Heureusement, on trouve un couple de français qui accepte de se joindre à notre troupe afin de remplir 2 pirogues. C’est parti.

La ballade en barque dans la grotte est sympa, juste dommage que le bruit des moteurs empêche d’apprécier le silence ambiant dans un noir complet.

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Une courte épate nous amène ensuite à Lak Sao, petite ville sans charme qui a le mérite de permettre à 2 cyclos de passer l’après-midi au frais avant d’entrer au Vietnam, à 30 km. Le soir, on prend le temps de cuisiner le kilo de patate que je trimballais depuis 2 jours. Je ne sais pas si les pommes de terre se bonifient avec les kilomètres ou le dénivelé mais le fait est que plus on pédale, plus on les aime.

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Nouveau départ aux aurores le lendemain pour une de nos plus belles étapes laotiennes, et pourtant y’en a eu un paquet dans les 6 semaines qu’on a passé dans ce pays (3 au nord en novembre et 3 au sud dernièrement). On a adoré ce pays et il nous le rend bien en ce dernier jour avec une belle route de campagne, des paysages sublimés par le soleil levant et la brume et les « sabaidee » souriant des très nombreux enfants pédalant vers l’école. Très beau moment de vélo, ça valait le coup de se lever très tôt.

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La montée à la frontière se passe en douceur, on double une courte file de camions, un douanier monte sur mon vélo puis nous aide à changer nos derniers kips. Un de ses collègues nous offre des bouteilles d’eau.

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dernier petit souvenir du Laos

500m de no man’s land et nous voilà aux portes du Vietnam. Il faut le voir pour le croire, les nuages venant de l’est s’arrêtent pile poil au-dessus de la frontière. Laos = grand bleu / Vietnam = gris suicide.

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Le gris suicide est une teinte qui se situe entre le gris dépression et le gris fin du monde

La chaîne annamite, pourtant pas si haute, bloque totalement l’air chargé d’humidité venant de la mer de chine méridionale. Ce n’est pas pour nous déplaire, on va perdre au moins 10°C et faire des économies de crème solaire. Bon, y’aura aussi des moments moins joyeux quand il faudra enfiler nos vestes de pluie et ramasser toute la bouillasse envoyée par nos très chers marathon plus pneus. C’est rarement parfait en Asie, soit très chaud et sec, soit chaud et très humide. Y’a dû très chaud et très humide aussi mais on préfère pas tester.

Un coup de tampon, pas de visa, rien à payer, nous resterons moins de 15 jours.

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On file dans la descente, la route est à nous, les camions restant bloqués à la douane semble t’il. On traverse nos premiers villages vietnamiens, les gens disent « hello » en souriant jusqu’aux oreilles et on aperçoit rapidement un truc qui rend le voyage à vélo plus commode : du pain.

Du. Pain.

DU PAIN !!! YESSSSSSS !!!!IMG_1524

Y’en a partout, il est pas terrible, un peu sucré parfois mais il a le mérite d’exister. En revanche, on ne trouve ni confiture ni Nutella à mettre dessus. Mais le Fred est prévoyant et a toujours un pot de beurre de cacahuète d’avance. Et comme on trouve également de la vache-qui-rit, c’est la fête. Ok, la vache-qui-rit quand on est en France, c’est vraiment le fromage de la tristesse. Mais pour nous, ici, c’est le summum de la gastronomie et ça fait des omettes de fou le matin.

On s’arrête dans une ville et arrivons à trouver un resto. C’est pas facile, des fois c’est juste 3 tables dans une petite pièce sombre. Les gens sont comme des dingues de voir débarquer des blancs sur des vélos marrants et la nana du resto veut tout de suite monter sur le mien. Je déteste quand on veut monter sur nos vélos sans demander avant, surtout quand ils sont sur la béquille. Ça se voit que ça va casser tout de suite.

On commande 2. On ne sait pas trop quoi, mais 2. Y’a pas de menu, on découvrira que chaque resto ne sert que un ou deux plats différents. Elle nous sert ce qu’on mangera très souvent par la suite : le Pho, plat très populaire consistant en une soupe de nouille avec un peu de viande et des herbes. Très bon, bien meilleur que l’équivalent laotien. Mais ça ne tient pas bien au corps et on crève la dalle 2 heures plus tard.

On reprend la route et ouvrons grand les yeux pour découvrir ce nouveau pays. Ça me plaît tout de suite, je ne sais pas trop pourquoi car y’a plein d’aspects qui vont nous rendre dingue. Ça ressemble à la Chine mais en moins neuf, plus typique, moins organisé, plus bordélique, moins hyper-actif, plus proche de l’image d’Epinal. On croise pas mal de gens à vélo, beaucoup porte le chapeau pointu traditionnel, y’a des rizières partout, des charrues tirées par des zebus ou des buffles imposants.

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Les poules sont rares et on trouve plus facilement des œufs de cannes. Dans les petites villes, le plus gros bâtiment est généralement le karaoké, palace rococo d’un désert culturel.

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Les panneaux sont omniprésents, créant une pollution visuelle importante et saturant notre vue de stimulus parasites, comme dans le métro parisien.

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On ouvre grand les oreilles aussi, mais pas très longtemps. C’est encore plus bruyant que la Chine. Si si ! C’est possible !

La règle, c’est klaxonner d’abord puis freiner ensuite, éventuellement. Les scooters, les voitures et les camions créent un tintamarre incroyable aux carrefours. Les klaxons ne sont pas normés comme en Europe et on se bouffe un gros niveau de décibel. Comment font les Viets ? C’est hyper violent comme ambiance. Quand un camion klaxonne derrière toi, t’as l’impression que c’est un paquebot tuné, Vin Diesel ou un T-rex qui arrive. Alors on surveille nos rétroviseurs et nous bouchons l’oreille gauche quand un véhicule approche. Mais y’en a toujours un qui parvient à nous surprendre et j’ai dû insulter beaucoup de maman de chauffeur.

Le klaxon sert à dire :

  • dégage, j’arrive !
  • attention, je m’arrête pas !
  • je passe au rouge !
  • je passe au vert !
  • je double par la droite !
  • je double par la gauche !
  • je double pas !
  • j’ai un beau klaxonne, j’aime mon klaxonne !
  • je vois rien, y’a quelqu’un devant ?
  • Hé ! Coucou les 2 blancs à vélo !

On voit des gars en scooter qui klaxonnent en permanence comme s’il se repérait par echolocation, comme les chauves-souris. Même les clignotants font bip-bip, c’est des fous.

Ophélie trouve vite la parade en mettant une des ses super boules Quies du futur sur-mesure. Moi je reste en mode « je veux entendre venir le danger » et j’aurais vraiment les tympans qui sifflent un soir. Donc je finirais par mettre mes écouteurs.

En milieu d’après-midi, on se pose à Pho Chau dans une guesthouse. On prend la chambre la moins cher (8 €), c’est propre, correct, y’a la clim et une douche chaude. La punition c’est qu’elle est au dernier étage et ça sera souvent comme ça. Soyons positif, ça fait un bon décrassage en fin d’étape et un réveil musculaire efficace le matin.IMG_1506

Le soir, on discute autour d’un thé avec Tan, 34 ans, le fils du gérant. Il travaille à temps très très partiel pour VOICE, une ONG œuvrant pour les boat-people. Son gouvernement n’apprécie pas trop et il est interdit de sortie du territoire et doit prévenir la police s’il quitte son domicile plus de 2 jours. Il apprend l’anglais depuis 10 mois seulement et parle déjà bien mieux qu’un français ayant souffert pendant tout le collège et le lycée. Ça confirme un truc : quoi que tu fasses, un asiatique le fait mieux que toi.

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50 nuances de gris

On repart tranquillement le lendemain, plus la peine de mettre le réveil à 5h pour éviter la chaleur. Petite route de campagne ondulant dans la forêt, peu de circulation, crachin, bruine, c’est pas désagréable. On croise énormément d’ado se rendant ou revenant de classe en scooter, souvent électriques et très lents. On ne comprend pas trop leurs horaires, un coup on les voit à 9h, un coup à 11h, un coup à 13h…

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Vietnam

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Laos

C’est marrant au début, ils nous disent « hello » ou « hi », nous observent, nous sourient, roulent à côté ou derrière nous, s’arrêtent pour prendre une photo avec leur foutu smartphone. Ça peut durer 15 minutes ce petit manège. Au bout de la 3eme session de la journée, on commence à saturer et à appréhender les longues files de scooters qu’on voit au loin. J’arrête pas de me dire « soit sympa Fred, ils sont gentils, juste un peu trop nombreux. Fais pas ton sauvage, soit pas con ». Mais le méchant Fred envoie un autre message :

NAPALM ! NAPALM ! NAPALM !

On se pose dans un hôtel le soir, même prix, même étage, même décrassage express. Les vélos feront dodo dans le hall, cadenassés entre eux sous l’œil extrêmement vigilant des tenanciers.

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petit tour au marché

Quand on redescend pour partir en opération pain-brioche-soupe-de-nouille, on voit que les vélos ne sont pas exactement à la même place et que Bourriquet n’est plus sur sa béquille. Oh putain, il fallait bien que ça finisse par arriver, ça se sentait que les Viets étaient tout foufous de monter sur les vélos : la béquille d’Ophélie est cassée net. Ça se voit que les vélos sont tombés ensemble, on a de la chance que l’anti-vol passé dans les roues n’ait pas tordu des rayons.

J’engueule le premier venu qui part chercher illico des clients de l’hôtel, apparemment responsables de ce crime odieux. Ils ne nient pas, sont tout penauds mais on n’a aucune pitié et on les massacre. Ils payent pour tout les boulets qu’on a empêché de monter sur les vélo pendant 1 an.

Ils proposent qu’on aille faire réparer. A 18h, quand tout est fermé. Une soudure sur de l’alu, ah ah ah. Alors ils nous filent l’équivalent de 20 €, c’est la moitié du budget bière de leur soirée karaoké.

En repartant le lendemain, on croise un paquet de soudeur dans leurs petits ateliers. Mais pas un seul n’est équipé pour de l’alu, comme prévu. On finira bien par trouver un de ces jours. M’enfin, c’est pas si grave, j’ai toujours ma béquille, moi.

Comme on manque un peu de temps et qu’on veut pouvoir en passer un peu dans les chouettes coins, on décide de quitter les petites routes de campagne pour s’enquiller 200 km sur l’autoroute. On bouffe du klaxon à gogo le 1er jour et prenons le risque de nous poser dans un hôtel karaoké le soir. Mais ça restera silencieux et nous n’aurons pas à sortir le lance-grenade qu’on garde pour ces occasions.

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La 2eme journée est plus calme côté klaxon (à moins qu’on devienne un peu sourd ?) mais la pluie tombe une bonne partie de la journée et on arrive repeint à Tam Coc avec une bonne séance de nettoyage au jet d’eau avant de monter les affaires dans la chambre.

Ophélie, sur les recommandations d’amis cyclo, nous a choisi un hôtel bien plus cher que d’habitude car ce dernier propose un p’tit déjeuner de fou à volonté : œufs au plat, crêpes, gaufres, fruits, tartines grillées, miel, confiture, croissants, yaourts et jus de fruits frais (orange, mangue, ananas).

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on voit pas sur la photo mais elle a les mains qui tremblent

Avec les 100 km sous la flotte de la veille, on a méchamment les crocs le lendemain matin et on est les premiers devant THE buffet à 7h30. Un carnage, Ophélie engouffre 10 crêpes.

La veille, au dîner, elle en avait déjà commandé pour son dessert. Quand le mec (le gérant, un français hyper sympa) lui demande si elle veut du miel, elle répond en plaisantant  » bah je préférerais du caramel au beurre salé ! ». Le mec répond « attends, j’vais voir » et il revient avec un petit pot qu’il nous offre ! Le trésor !

Le ventre lourd, on part ensuite faire un tour dans les beaux massifs karstiques. Le coin est appelé « la baie d’Halong terrestre ».

Des bus venant d’Hanoï déversent des troupeaux de touristes mais tout ce petit monde finit à vélo ou dans des barques et ça créé une ambiance assez sympa.

Y’a un site d’éco-tourisme qu’on peut visiter, avec des oiseaux, des grottes et un arbre encore plus vieux que Sheila. On tente le coup mais l’entrée n’est pas éco du tout et on renonce.

Pour signaler ce site, ils ont mis des panneaux tout les 50 m pendant 2 ou 3 kilomètres. Et à l’entrée, c’est carrément un 8 x 5 m. Mais c’est de l’éco-tourisme, c’est bien, faut bien le mettre en avant. Ils ont mis 2 passerelle en bois et 3 poubelles, donc c’est écologique.

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Comme ça, les gens ayant traversé la planète en avion pour venir peuvent se sentir bien. Peut-être même aussi bien qu’au volant de leur voiture hybride de 2 tonnes qui ne dégage que 2 grammes de CO2 pour aller chercher le pain à 300 mètres.

Rôôôôôô, on ne peut pas finir l’article sur une note si sarcastique, alors laissez-nous vous parler de notre grand retour. Je vais même faire un paragraphe à part avec un gros titre.


LE GRAND RETOUR

Z’avez vu, j’insiste bien sur le grand.

Donc, oui, on rentre en France, mais par le chemin des écoliers !

Nous ne devrions arriver au pays du fromage qu’en octobre après un passage éclair en Chine, deux bons mois au pays du soleil levant, 1 semaine complète dans un train russe, un été scandinave, du plat pays, des frites, une reblochonnade semi-divine dans les Ardennes puis une arrivée en douceur au Mont St-Michel (galette-saucisse, frites, lard grillé) ou au château de Chantilly (paupiettes-purée, endives au jambon, mousse au chocolat), ou les deux. Sûrement les deux.

Voilà le plan, beaucoup plus de bivouac, beaucoup moins de wifi, de l’eau potable et environ 8000 km à vue de pied.

On ne prévoyait pas de partir si longtemps mais la giclette sacrée est toujours là.

Nous n’envisagions pas non plus de rouler au Japon ou en Scandinavie mais des cyclo-voyageurs croisés en chemin nous ont totalement convaincu. On parlait de Mongolie avant le départ mais nous devons faire des choix et celui d’y renoncer a été difficile pour moi. On se dit qu’on pourra toujours y retourner plus tard, quand on sera grand, c’est à peine 8 jours de train de Paris, une paille.

Donc à bientôt pour la suite du récit égocentrique de nous, nos vélos et nos gueules à 15 km/h !

LOGO AZUB

Quel beau logo tout de même