Du 09 au 11/10/13 Puno = repopo
12/10/13 Puno – Juli = 88 km
13/10/13 Juli- Copacabana (Bolivie) = 64 km
14/10/13 Copacabana = repopo
*** Voici l’article sur nous, paru dans le canard du coin : lien . On a bien baratiné sur le prix des vélos histoire de pas se faire racketter le lendemain***
Ça s’en va et ça revient…
Ce fût au tour de Warrior Man de tomber malade à Puno et de choper un bonne infection intestinale ! Bon, il a eu de la chance car il n’y a pas eu besoin d’aller à l’hôpital. Nous avons contacté un médecin qui est venu directement à l’hôtel et l’a examiné afin de lui prescrire des antibiotiques et lui faire une injection intramusculaire, c’est à dire une piqûre dans le cul. Il se rétablira assez rapidement. On restera donc 2 jours de plus sur Puno, le temps que Squelettor II réapprenne à manger.
On longera le lac Titicaca pour sortir de Puno et reprendre la route qui mène à Juli. Enfin un peu de plat, je suis contente. Bon, par contre, c’est des lignes droites de 20 à 30 km qui ont tendance à énerver Fred.
Vers 16h, on approche de Juli mais on s’aperçoit qu’il faut monter une côte car le village est derrière la montagne. Pas facile en fin de journée de se taper une côte. En arrivant presque en haut, une dame nous dit qu’il y a des hôtels sur la place centrale du village. Nous nous y rendons et en trouvons un à 25 soles.
Avec Fred, nous sommes un peu effrayés de prendre une douche car il y a des câbles électriques qui pendent et qui sont aspergés d’eau lorsque l’on allume le robinet. Pas le choix, on en prendra une et la nommerons douche Claude François. Après une électrocution évitée, on se mangera un petit plat : riz, pâte et morceau de poulet frit. Record du repas le moins cher : 5 soles pour nous 2 (1,33 €).
Petit conseil entre nous, choisissiez une bonne assurance si vous êtes amenés à voyager longtemps car c’est vraiment important de bien se soigner et de ne rien avoir à payer en avance pour le médecin, les médicaments…En tout cas, je suis très contente de notre assurance. Ils sont efficaces !
Je ne trouve pas simple de se nourrir au Pérou et en Bolivie sans se retaper une gastro. Il faut faire attention à l’eau, aux légumes et aux fruits, souvent lavés dans les rivières remplis d’ordures. Si tu veux en manger, il faut que tout soit cuit ! Même pour une pomme, le médecin m’a conseillé de la faire bouillir si je veux éviter de tomber malade. Pas simple. Et j’en ai marre de manger du riz avec du poulet à chaque repas. Donc, nous avons craqué pour du chocolat : M&Ms et Tobleron lors de notre arrivé à Copacabana. Ah le chocolat, ça fait du bien !
Ophélie
Oui, le Grand Fred et son si fidèle bide ont succombé. Je pense que le coupable est un filet d’alpaga dont les relents putrides avaient été masqué sous une épaisse sauce pimentée. D’ailleurs, cette dernière sera ma signature olfactive pendant 2 jours… Bref, j’ai rien mangé pendant 48h ni rien bu pendant 24h, blocage complet, toutes vannes ouvertes. Je ne rentrerais pas dans les détails mais les chiottes et moi, on est devenu très très proche.
Voyant que je commençais à être dangereusement déshydrater avec des débuts de vertige, on a fini par appeler un docteur. 1 picouze pour stopper les vomissement, des antibio, 3 litres d’électrolytes et un jour plus tard, me revoilà d’aplomb, ouf. Je fais maintenant le même poids qu’à 16 ans, un vrai physique de grimpeur.
C’est pas facile d’être malade et de se sentir amoindri dans le cadre d’un voyage à vélo, surtout à près de 4000m. On a besoin de se sentir fort et d’être à 100 %. Faudrait qu’on se fasse un p’tit stock d’amphet pour les coups de mou.
De Puno à Juli, les lignes droites nous sembleront interminables et la côte non prévu au bout de 85km fera mal au moral.Mais c’est bon d’être à nouveau en mouvement. Le mouvement, c’est la vie (l’auteur de cette phrase se reconnaîtra).
Le lendemain, ce sont nos derniers tours de roue au Pérou. En guise d’adieu, le ciel nous envoie de la pluie, du vent et 5 petits degrés. Dans ces conditions, on kiffe nos vêtements techniques et nos super moufles imperméables ultralégères. Et on kiffe encore plus quand ça s’arrête. On verra de la neige sur les bas côté, alors qu’ils faisait 25°C la veille.
La route est sympa et nous fait apprécier le lac Titicaca qui nous paraissait moche jusqu’à présent.
Depuis le matin, Ophélie est à nouveau malade et devra serrer les dents, entre autre, pendant toute l’étape.

En Aymara, « Yun » veut dire « beau-gosse des Montagnes ». Dommage qu’ils aient oublié le « t » à la fin
Nous passons la frontière sans oublier de faire tamponner nos passeports (coucou les Terrailleurs!!). C’est la 1ere fois que nous passons un frontière internationale à vélo, à part celle entre l’Auvergne et le Languedoc-Roussillon. Mais avec la fatigue, ce p**ain de vent froid, la pluie qui pointe son nez, la faim et ces 8 km qui restent à faire et qu’étaient pas sur la carte, on a du mal à fêter ça. Et puis y’a même pas de panneau Bienvenu en Bolivie ! Bon, c’est le pays le plus pauvre d’Amérique, y’a peut-être plus urgent que les panneaux de bienvenu pour gringos.
Après une dernière côte qui finit de remplir nos jambes d’acide lactique (il est 15h30 et on a rien avaler depuis 8h), on arrive à Copacabana. 1Er hotel = 200 Bolivianos la nuit (22 €) ; ceux-là, ils ont senti le pigeon bien crevé qui voulait se poser fissa. Mais le pigeon est crevard. 4eme hôtel = 75 Bol avec le petit dej’ et une vue sympa sur le lac.
On va au resto et je fais un carnage : hot-dogs puis spaghettis bolo puis l’assiette d’Ophélie qui ne l’ai pas, elle, dans son assiette. Et en sortant, un toblerone entier. J’adore ce truc ; plus il fait froid, plus j’en veux.
En rentrant à la chambre, on prend les devant et on appelle un médecin. On commence à être rodé côté gastro. On a bien fait car l’état d’Ophélie empire tout de suite avec d’importantes crampes d’estomac et des vomissements, nécessitant les fameuse picouzes intramusculaires. Désolé, j’ai pas eu le temps de sortir l’appareil photo. Cette fois, le Doc sort l’artillerie lourde et donne à Ophélie de quoi combattre bactéries ET parasites. C’est la 3eme guerre mondiale dans son bide mais ça ira mieux dès le lendemain.
C’est mignon Copacabana. On doit être en basse saison car les nombreux hôtels semblent vides et y’a pas foule dans les rues. Dans les bars/restaurants, ils jouent un peu sur le nom de la ville en donnant un look de plage avec cocotiers, parasols et totem Tikky. Sauf qu’il pleut et qu’il fait 10°C.
En conclusion : c’est très frustrant de devoir s’arrêter à cause de ces gastro à répétition mais on a pas le choix et on croise les doigts pour que ça se calme.
Conclusion 2 : j’aurais préféré avoir la mienne, de gastro, à Copacabana. C’est plus jolie que Puno, on a une superbe vue du lac qui, d’ici, ressemble à la mer.
Ambiance :