- 28/02/14 Puerto Natales – Morro Chico = 113 km
- 01/03/14 Morro Chico – Punta Arenas = 152 km
- 02/03/14 Punta Arenas = manger – dormir
- 03/03/14 Punta Arenas = manger et visite hilarante d’un cimetière
Nous quittons Puerto Natales, toujours en compagnie de nos amis Lyonnais Tom & Flo. On a vraiment bien aimé cette ville. Elle est touristique mais la pression est bien moins forte qu’à El Calafate ou El Chalten, elle reste authentique. Et on y mange trop bien !!

les vélos étaient sous bonne garde. Sous ses airs de nounours, c’était un vrai… bah nounours en fait
Définitivement, nous aurons préféré le Chili (et les chiliens) au sud de l’Argentine (et aux argentins). Vous avez vu, je commence déjà à dresser un bilan… le bout du bout arrive… pffff, fait chier.
Bon, on a la grosse patate après 2 jours de repos et on roule comme des balles, aidés parfois par le vent. Nous roulons en pleine pampa, d’estancia en estancia, de nandous en guanacos.
Une estancia est un ranch, au milieu de nulle part, avec des milliers de moutons.
On adore cette étape, la pampa c’est sympa et le goudron, c’est trop bon. La vache, j’tiens un tube là, non ?
En fin d’après-midi, on fait le plein d’eau chez des carabineros et on demande si on peut camper en face. Ils sont OK alors qu’il y a un camping à 1 km. Un bivouac comme je les adore, en bord de rivière, avec un abri pour manger et personne autour. Juste nous, nos vélos, la pampa, le vent, la tente, le réchaud qui ronronne et nos t-shirt qui puent : la belle vie.
Au matin, on se lève tranquillement mais un peu anxieux : on va bouffer du vent à 75 km/h. Au final, ça se passe bien. On roule bien penché quand il est de côté et à fond les trop rares fois ou il est dans le dos. Nos VC sont vraiment stables par grand vent, bien plus que les VD.
Ça souffle vraiment fort et on vise les abris-bus pour s’arrêter. Les vélos ne tiennent plus sur les béquilles et c’est vraiment un gros challenge de pisser proprement. Par respect pour Flo, je ne décrirai pas la façon dont elle a arrosé les sacoches de son mec.
Nous n’avions pas prévu de claquer 150 bornes mais on avait la pêche et on arrive vers 19h30 à Punta Arenas, après seulement 7h30 de pédalage.
C’était beaucoup moins dur que 40 km sur certaines parties de la Carretera Australe. On se pose dans un hôtel et on file se taper un bon gros hamburger. C’était vraiment 2 étapes au top.
On reste 2 jours en ville, en attendant le bateau qui nous amènera, tenez-vous bien, en TERRE DE FEU ! Ça claque comme nom hein ? Tout ça à cause des péquenots de l’époque qui faisaient des feux de camp partout car ils avaient la bonne idée de vivre à poil et sans toit. Des vrais warriors ceux-là. J’en reparlerai plus tard, c’est intéressant comme histoire.
On se ballade un peu dans Punta Arenas et notamment dans son beau cimetière. Y’en a qui se sont fait des tombeaux au moins aussi gros que leur ego, c’est jolie et le jardinier fait du beau boulot.
Avec Ophélie, on se remet enfin de notre rhume tandis que Flo s’étouffe dans sa morve toute fraîche. Les 2 soirs, on se fait des repas monstrueux à base de patates sautées-bacon-fromage, ratatouille et crêpes au sucre.
La ratatouille était bonne mais on l’a fait surtout pour avoir bonne conscience (5 fruits et légumes par mois, c’est bien toujours ça??) mais c’est les patates qu’on a défoncé comme des gorets. Quand aux crêpes, préparées avec patience (et un peu de farine) par Ophélie, leur compte est réglée en quelques secondes.On se prépare pour la suite et on blinde les sacoches de nourriture.
Vous allez voir, la suite et fin de notre road-trip américain a été surprenante et très sauvage. Ça valait vraiment le coup de pousser jusqu’à Ushuaïa. Oui, car, à la base, on y allait que pour la photo à côté du panneau.