Venise et débuts en Grèce

 

17/04/16  Visite de Venise
18/04/16  Balade à Padou et repos au camping de Fusina
19/04/16  Embarquement dans le ferry pour la Grèce
20/04/16  Igoumenitsa en Grèce
21/04/16  Repos au camping à Igoumenitsa
22/04/16  Igoumenitsa – après Vrossina = 63 km (+1000m)
23/04/16  … – Ioannina = 40 km (+780m)
24 et 25/04/16  Bloqués à Ioannina à cause de la pluie

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Ophélie au clavier :
Nous sommes partis en navette bateau au départ du camping de Fusina pour aller visiter Venise à la journée. Pour l’occasion, beau-papa nous a rejoint au camping pour passer quelques jours en notre compagnie, être notre guide dans cette ville car il y’a de quoi se perdre dans ces allées qui se ressemblent et nous avons avec nous un plan pourri qui n’a pas toutes les rues de notées. De plus, il a pu nous rapporter quelques affaires de secours (notamment un nouveau matelas pour moi car le mien à rendu l’âme).


Je suis excitée de visiter cette ville car c’est la première fois que je vais en Italie et que je vais à Venise, la ville du romantisme … et des demandes en mariage.
Lorsque nous étions partis en voyage, il y a deux ans, j’espérais en secret une demande originale à Las Vegas… mais je n’ai pas vu d’Elvis Presley et de chapelle lors de notre arrivée. J’ai eu droit à la vallée de la mort, un col à franchir en plein cagnard et une méchante crise d’urticaire… Je ne comprends pas toujours comme ça marche dans la tête de Fred.
Mais bon, cette fois-ci, à Venise, j’aurais peut être un peu plus de chance !
Faut croire que non, puisque le tour en gondole est hors de prix : 30 min =  80€ …ça ferait un trou énorme dans le budget selon le Responsable d’Expédition. Tant pis, c’est pas dans le programme …Je me contenterai de glace pour oublier et un achat souvenir compulsif mais utile (un porte-monnaie)

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Grâce à beau-papa, nous avons fait une visite « expéditive » de Venise : la place St Marc, le pont des soupirs, le pont du Rialto …avec une marche soutenue. J’avais l’impression d’être à la marche rapide du club Gym Tonique de Chantilly. Et comme d’hab, j’étais la dernière. Malgré le flot de touristes sur les places importantes de Venise, j’ai trouvé les petites rues jolies et ça m’a plu. J’ai même fait un petit dessin pour m’en souvenir.


Le lendemain, on hésite à visiter la ville de Padou ou rester à rien à faire au camping. On part  tout de fois visiter cette ville mais à part manger une glace sur place, on l’a tous trouvé un peu moche.  Retour au camping pour se reposer (= sieste pour Fred) et dessin pour moi.
Mardi, on remballe nos affaires dans les sacoches, on va embarquer pour le ferry qui est à 2 km du camping pour aller en Grèce. On dit au revoir à beau-papa, aux lits confortables du bungalow et je me prépare psychologiquement à avoir une des pires nuits de ma vie puisque nous n’avons ni cabine ni siège dans le ferry. Le Responsable d’Expédition est encore passé par là dans la commande des billets. Comme d’hab, il m’a prétexté que c’était hors de prix …


Embarquement vers 10h et départ à 12h00. Le bateau arrivera le lendemain vers 17h au lieu de 14h30 comme indiqué sur nos billets. Avec Fred, on est crevé. On a passé la nuit dans la salle du restaurant en dormant sur des banquettes à côté d’une télévision super forte et des Grecs qui ont discuté jusqu’à 1h …. Sympa ! Le lendemain matin, j’ai la tête dans le pâté, je suis crevée et j’en ai  marre d’être sur ce bateau.

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Lorsque l’on débarque à Igoumenitsa. Il fait super chaud et on part à la recherche d’un supermarché. On comprend rien aux panneaux et à ce que disent les gens … Il va falloir s’adapter. Les courses une fois faite, on demande des infos à des personnes en anglais. Ils nous disent qu’il y a un camping mais ils ne savent pas s’il est ouvert. On y va mais j’ai l’impression que l’on ne prend pas le bon chemin. Une fois arrivé, quel soulagement lorsque je vois que le camping est ouvert, que le Wifi est gratuit et qu’il n’y a pas besoin de payer pour l’eau chaude. On restera une journée de plus pour bien se remettre de la nuit pourrie dans le ferry et s’attaquer à la route des montagnes qui nous attend.

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Dans ce camping on rencontrera une famille anglaise qui habitait à Biarritz et qui part en voyage (vers l’Iran et l’Asie) dans un Land Rover de 1957. Ils étaient bien sympa mais ils ne nous ont pas payé un apéro malgré les efforts de Fred.
Rédactrice ajointe : Ophélie

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La suite, par le tyran rédacteur en chef.
Ouais bah Venise, c’était pas ma tasse de thé. Je vois pas trop ou est le romantisme au milieu de tout ce tourisme, de tout cet attroupement de gondoles, toutes ces échoppes à souvenirs ringards et tout ces vendeurs pakistanais de perches à selfie. Les canaux et les petites ruelles sont vraiment jolies, mais écrasées par tout le reste.

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On quitte la plage de Drepanos en se demandant un peu ce qu’on part foutre dans les montagnes alors que la côte a l’air si acceuillante et facile à rouler. Faut croire qu’on aime se faire mal. C’est même Ophélie qui s’occupe de l’itinéraire en nous faisant grimper au plus au col routier de Grèce à 1700m, un p’tit défi motivant.


C’est donc parti pour au moins 3 jours de grimpette et ça commence dès la sortie d’Igoumenitsa et le passage d’un petit col. On descend alors dans une superbe vallée ou tout est plus vert et arboré que l’image qu’on se faisait de la Grèce, genre du maquis et des oliviers partout. Là, ça ressemble presque à la jungle péruvienne avec les montagnes abruptes tout autour. La route est quasi déserte, les gens nous font coucou, on est bien.


On passe un col à 700m et descendons vers Vrossina, petit village qui a la bonne idée d’avoir un bar avec du coca, des glaçons et des toilettes pour faire le plein d’eau. Fait chaud en Grèce en avril, la vache. On discute un peu avec les gars en terrasse, z’ont pas l’air d’aimer Merkel. Un peu plus loin, on se dégote un coin de bivouac au poil, avec la rivière qui va bien. Gràce à mes talents de chasseur digne des plus grands félins comme le tapir, j’attrape une tortue. Tout fier, je l’amène à Ophélie en lui disant que ce soir le menu change. Mais la petite maligne me pisse dessus (je parle de la tortue). Bien joué de sa part. J’aurais dû m’en douter, c’est pas la 1ere fois que ça m’arrive.

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Le lendemain, ça monte sans arrêt et on s’explose les cuisses pour repasser un col interminable à 700m. Piooouuuffff, c’est pas encore des champions ces Panardos… En chemin, on croise 2 boules de poil hyper craquantes. On joue avec mais Ophélie m’interdit de les garder. Ils étaient trop mignons, ils m’ont même pas pissé dessus, eux. En repartant, ils nous suivent en jappant et on est obligé de piquer un sprint à 8km/h pour leur échapper (côte à 6%…). Trop triste.

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On redescend alors sur Ioannina et trouvons un camping au bord du lac. On est rincés après seulement 40 petits kilomètres. Grosse sieste, courses et apéro, rideau. La nuit, il fera un orage monstrueux juste au dessus de nous, le tonnerre faisant trembler le sol. Pfff, de la rigolage comparé à ce qu’on avait bouffé en septembre dernier dans la Drôme ! On a même pas failli mourir cette fois.

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Les 2 jours qui suivent, on est obligé de comater sous la tente. On comprend mieux pourquoi tout est si « vert et arboré » ici… Il pleut 9 mois par an ici, comme tortue qui pisse ah ah ah. Ca nous rend complètement neurasthénique ( je dédie ce mot de plus de 3 syllabes à Pierrot). 10°C et de la pluie, un régal.
Demain, le soleil devrait repointer le bout de son nez et nous permettre de rouler en direction des Météores !

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Andiamo !!

 

09/04/16  Lavagna = repos
10/04/16  Lavagna – Bedonia = 64 km
11/04/16  Bedonia – San Polo d’Enza = 94 km
12/04/16  … – Modena = 69 km
13/04/16  Modena = Dolce vita
14/04/16  Modena – Ferrara = 82 km
15/04/16  Ferrara – Chiaggo = 113 km
16/04/16  Chiaggo – Fusina (Venise) = 61 km

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Les gribouillages d’Ophélie

Bon, pas grand-chose à raconter au sujet de la journée de repos à Lavagna à part qu’on s’est reposé. Il faisait pas très beau, on a fait des courses, à manger, lavé 3 calbards, vu 2 filles de peu de vertu (des putes quoi) et regardé la moitié d’un match de foot. C’était Genova contre un autre club, je sais plus lequel. Pas l’OM en tout cas car ça jouait pas mal. Hop, c’est gratos.

Le lendemain, c’est parti pour LA grosse ascension de notre séjour en Italie : les Appenins. Sur le papier : 25 km pour passer de 0 à 956 m, donc rien de méchant. Dans les faits : notre carte routière n’étant pas assez précise, on a dû naviguer au GPS et, comme je l’avais mal réglé et que j’étais en mode warrior « on s’en fout, on grimpe, on verra bien », on s’est tapé des murs entre 8 et 14 % avec, cerise sur le gâteau, des petites descentes de temps en temps.

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On était en forme mais les longs passage à 11-12% nous ont cramé et on était content d’arriver au col de Bocco au bout de 35 km et 1300m de grimpette. Petite descente frisquette jusqu’à Bedonia ou l’on arrive devant les grilles fermées d’un camping pourri.
Là, tous les ingrédients sont réunis pour qu’on fasse n’importe quoi : on est crevé, on a faim, y’a un vent froid, on n’a pas le moral, Ophélie a de l’urticaire et j’ai une belle poussée d’eczema. Alors on va à l’hotel ! Ophélie est encore étonnée que ce crevard de Fred ait accepté de raquer 60 boules (avec une réduction de 5€ négociée par Ophélie) pour une nuit. Mais je dois dire que ça a fait du bien et on a  rentabilisé au p’tit dej. C’est l’occasion pour Ophélie de gouter son 1er espresso italien, un dérivé du Destop, en meilleur. On verra le lendemain qu’il suffisait de faire 1 ou 2 km pour du super spot à bivouac en bord de rivière. Les spots à bivouac, c’est rarement quand on les cherche qu’on les trouve, contrairement aux morpions (Ophélie trouve cette blague nulle).

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On a les cuisses lourdes le lendemain mais on se paye une belle descente vent dans le dos et le compteur affiche 65 km avant la pause déjeuner. Nous sommes désormais aux portes de la plaine du Pô, on sait que ça va être du facile jusqu’à Venise et on n’est pas contre. A San Polo d’Enza, après quelques kilomètres sympa avec les Appenins sur notre droite et des champs à gauche, on se degote un beau p’tit coin en bord de rivière pour poser la tente.

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Ophélie tire sa tête « mmmgnn mggnn mggnnn moi j’préfère le camping… mmmgggnn j’suis pas rassurée…mrrggnnn, y’a des traces de feu de camps… ». La nana, elle a quand même roulé sa bosse dans pas mal d’endroit et elle fait sa flipette ici, dans un coin paisible d’Italie. Et puis, c’est vrai que y’a que des psychopathes pour venir faire des feux de camps le soir, en bord de rivière. Tenez, les scouts par exemple, c’est des psychopathes ! Quoique, non, mauvais exemple, les scouts sont vraiment des psychopathes. Ils portent des shorts en plein hiver.
On se lave dans la rivière, un bon p’tit gueuleton par chef Fred et au dodo. On ne se fera finalement pas découper par un gars avec une tronçonneuse.
Le lendemain, on laisse tranquillement le soleil se lever car ça caille : 5°C sous la tente. On file ensuite pour Modena ou nous sommes attendus par des amies, ex-collègues de Fred. Ca se passe sans encombre jusqu’à la fin. A la fin, on fait 12 km gratuits pour trouver l’adresse. La logique des rues nous échappe et on dirait que 3 rues distinctes ont le même nom. Le GPS a eu chaud sur ce coup là, il s’en tirera avec de simples insultes.
On arrive donc chez Betta et là, on a le droit à toute la chaleur de l’Italie. Je laisse la main à Ophélie, sinon je vais faire que décrire ce qu’on a mangé.
Ah non, Ophélie n’a pas l’inspiration finalement.

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Donc Betta s’est pliée en quatre pour nous acceuillir et a cuisiné comme une mamma italiana des publicités pour spaghetti. Le soir, c’est un florilège sur la table :
antipasti : c’est l’apéro, jambon, olive, mozarella burrata (une tuerie), fromage je sais pas quoi et lambrusco
Primi plati : l’entrée, des tagliatelles à la bolognaise (Bologne est à qques  dizaine de km).  ici, ça s’appelle un ragout. Et oui, ici les pates se mangent en entrée.
Secondi : plat de résistance, patates sautées et escalopes. Betta avait tout bon.
Et ça sera pareil le lendemain mais je vous épargne les détails.

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Pour tenter de remercier Betta et Alessandra, Ophélie a préparé un tiramisu (à la française) et les filles ont validé la recette. Trop bon, comme d’hab.

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*** POINT CULTURE ***
Modène est la ville de Luciano Pavaroti, le Florent Pagny italien.
C’est aussi la ville du vinaigre balsamique mais on n’en a pas vu…
C’est le berceau de Maserati, l’usine est toujours en centre-ville. Maserati, c’est pour les ploucs qu’ont pas les moyens pour une Ferrari.
C’est entre Parmes (jambon, fromage) et Bologne (mortadelle, entre autre), donc on y meurt pas de faim.
*** FIN DU POINT CULTURE ***

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Un petit coucou à mes ex… collègues italienne

Une très très bonne journée de repos, un très très bon moment qui nous booste à mort et on ne repart pas les sacoches vide gràce aux bon soin d’Alessandra : presque 1 kg de Parmesan, 1/2 kg de saucisson et autant de mortadelle. Ciao les filles, on se reverra et on se vengera à grand coup de paupiettes, andouillettes et cuisses de grenouille.
On repart donc en pleine forme de Modène et un gentil vent dans le dos nous pousse comme des fleurs dans cette jolie plaine du Pô.  On atterit dans le camping municipal de la jolie ville de Ferrara, élu meilleur camping d’Italie par les Panardos.

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Le lendemain, on rejoint le Pô et – oh miracle ! – une piste cyclable. On enquille les kilomètres, c’est un peu monotone mais pas moche. Faut pas chipoter. Au bout de 85 km, c’est soit un bivouac (Fred) soit pousser  » 15 km de plus  » pour un camping (Ophélie) à Chiaggo. On coupe la poire en 2 : on va vers Chiaggo et si on trouve un coin de bivouac sympa, on fait le plein d’eau et on se pose. Bah on a rien trouvé et on a poussé jusqu’à la côte et un camping désert.

Belle étape, belle journée et beau p’tit apéro. On a fait presque que rouler mais c’était bien. Le soir, on se fait une soupe aux orties, un truc en sachet  qu’on trimballait depuis le départ. A la base, c’est super bon pour la santé. Mais un peu fade. Alors on rajouté plein de sel et du parmesan.

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Déjà, on arrive à notre dernière étape en Italie. On la boucle avant 13h en passant par des petites routes bucoliques. C’est toujours aussi plat, ça roule tout seul. Avant de se poser au camping de Fusina et sa vue sur Venise, on fait le plein de bouffe pour accueillir mon père comme il se doit. Il arrive 1 h après nous et on l’assomme directement avec un best of Italie. Il mangera quand même son sandwich dégueu qu’il avait préparé pour la route.


L’après-midi est pragmatiquement consacré à la lessive, au graissage des p****n de pédales d’Ophélie trop dures à dévisser et à la rédaction express de cet article. Express voulant dire « pas de relecture pour l’orthographe ».
Au prochain épisode : la visite de Venise et le ferry pour la Grèce, dans lequel on sera au moment ou parait cet article.

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