Du Lac à la Casa de ratones

15/10/13 Copacabana

16/10/13 Copacabana – La Paz = en bus

17/10/13 La Paz = visite

c'est beau comme une chanson de Mike Brant

c’est beau comme une chanson de Mike Brant

Le 15, pendant qu’Ophélie se requinque, j’avais prévu de visiter l’Isla Del Sol en la traversant du nord au sud. Je mets mon petit réveil pour être sur de pas louper le bateau à 8h30, je déjeune tranquillement, je prépare mon sac à dos avec mon p’tit gouter, je dis à Ophélie de bien manger, de pas tout vomir juste après et je me pointe au port comme une fleur à 8h. Mais la fleur, elle vit depuis 5 mois avec le soleil et elle était pas au courant qu’il y a 1h de différence entre le Pérou et la Bolivie. Il est donc 9h en fait et ma journée tombe à l’eau, avec les 3,5 € du bateau.

Ophélie prend autant de médicament qu'un coureur du Tour de France

Ophélie prend autant de médicament qu’un coureur du Tour de France

Mais finalement, nous passerons une bonne journée. On bricole le vélo d’Ophélie, on change le câble de dérailleur avant car elle était obligée de s’arrêter pour passer le petit plateau. A l’aide du petit morceau de papier de verre fourni avec les kits de rustine, je ponce l’axe de la roulette pour que cette dernière coulisse totalement et ça marche. Rien que ça, ça fait une bonne journée.

En se baladant au port, on aperçoit un camping-car immatriculé en France et on va taper la discute avec ces gens assez civilisés pour parler la même langue que nous. Fabrice, Céline, et leurs enfant Eliott et Mayline voyagent depuis 2 ans et demi autour du monde, et ils n’ont pas fini. Budget = 100 000 €, impressionnant.

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Depuis qu’on est en Amérique du Sud, on fait figure de p’tits joueurs avec notre année sabbatique… Beaucoup voyagent pendant 2, 3 ans… mais on ne va pas se plaindre, faut pas déconner. Chacun ses choix.

On discute bien et on passe une bonne soirée au resto puis dans leur maison roulante devant les cartes routières. Ils viennent du sud et nous donnent des conseils sur les trucs à voir et à éviter. Truc de fou, on se couche à plus de 23h !!!

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Le lendemain, on décide au dernier moment d’aller à La Paz en bus, au lieu de 2 longues étapes à vélo que le corps d’Ophélie aurait eu du mal à encaisser. Franchement, c’est une décision difficile. Prendre le bus, c’est un peu comme une insulte au voyage à vélo, une trahison, presque un échec.

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Mais entre ça et poireauter 2 jours de plus à Copacabana, c’est une bonne solution. Et finalement, c’était pas plus mal d’arriver à La Paz en bus, les derniers 50 km ne sont pas marrant et la capitale bolivienne n’invite vraiment pas au cyclisme ; ni à rien d’ailleurs, on aura envie de la quitter dès le début. Donc tant pis pour le Huayana Potosi (sommet à 6088m) ou la Route de la Mort à descendre en VTT, on aura bien l’occasion de revenir un jour en Bolivie pour faire les trucs à touriste.

Le bus nous dépose dans les hauteurs du centre-ville, coup de bol, juste à côté d’une office du tourisme ou nous allons prendre une carte. Une descente de 5km nous amène à la fameuse Casa de Cyclista : c’est un gars (Christian) qui prête une de ses maisons pour les cyclistes de passage contre une petite participation (20 bols /jour et /personnes, le prix d’un hôtel en fait…). On croise 2 français pas très marrant qui partent l’après-midi même et un Suisse qui partira le lendemain. Ils nous expliquent le fonctionnement de la baraque et en particulier de la douche. Alors on vous a déjà montré la douche Claude François mais là, c’est pire. Il faut d’abord tourner le robinet puis enclencher les plombs dans le disjoncteur pour envoyer le courant dans le pommeau, le tout en étant sous la douche. Quand t’as fini, il faut couper le courant avant l’eau. Là, je peux vous dire qu’on s’essuyait bien les mains avant.

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Laurent et Anne, un sympathique couple de français en tandem (Quito-Ushuaia) se joignent à nous et nous partagerons cette casa pendant 2 nuits. On a de la chance, il y a souvent une douzaine de cyclistes ici, ça doit être serré. On avait entendu beaucoup de bien de cette maison mais on est déçu. A part un coin cuisine et le fait de rencontrer d’autres cycliste, y’a rien de faulichon : des matelas posés par terre, quelques messages laissés sur les mûrs, et des souris qui essayent de chiper mes Corn Flakes pendant la nuit. Et pas moyen de la buter, elle était rapide ! Ceci dit, je ne pense pas qu’elle survivra à la tapette que j’ai laissé en partant. On touche pas à mes Corn Flakes.

le wall of fame. On est dessus maintenant

le wall of fame. On est dessus maintenant

Le lendemain, on va faire un tour dans la ville. De 1er abord, ça donne pas envie mais on lui laisse une chance. Mais même après 3 heures à déambuler, on ne lui trouve aucun charme : c’est une grosse ville, dans une cuvette, pleine de véhicules et de fumées.

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les fœtus de lamas, pour les offrandes à la Pacha Mama

les fœtus de lamas, pour les offrandes à la Pacha Mama

Comme la veille, on passera l’après-midi dans la casa à cuisiner et à discuter avec Laurent & Anne. Cuisiner = la bonne technique anti-gastro = une Ophélie qui reprend du poil de la bête = on va pouvoir tuer du kilomètre !

On se tape un coca avec des glaçons ! Le luxe

On se tape un coca avec des glaçons ! Le luxe

les cireurs de chaussures sont cagoulés ici...

les cireurs de chaussures sont cagoulés ici…

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On n’a plus qu’une envie : quitter cette ville et repartir les pieds devant dans les grands espaces.

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