24 litres au 100 km

31/10/13 et 01/11/13 Sud Lipez en 4×4 = 1000 km et 240 L d’essence

02/11/13 Uyuni = glandouillage

*** Un GRAND merci pour vos nombreux commentaires sur les derniers articles ! Continuez,ça motive bien pour la suite du blog. Pour pédaler, on a toute la niak qu’il faut, pour allumer le PC, c’est différent… ***

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La veille, avec Ophélie, nous sommes allés visiter le cimetière de train d’Uyuni, à 10 minutes à vélo du centre-ville. C’était le soir, au coucher du soleil, il n’y avait personne. Endroit unique avec le désert en toile de fond, et un millier de déchets accrochés aux arbustes rachitiques. Fallait bien cadrer pour les photos.

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Y’a pas à dire, c’est vachement plus sympa que les cimetières classiques pleins de tombes. Ici, on a le droit de tout escalader et de prendre pleins de photos en souriant.

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Le lendemain, c’est parti pour 2 jours de 4×4 dans le Sud Lipez. Primo, Primo c’est le nom de notre chauffeur/guide. Secundo, on roule dans un gros Lexus V6 avec des pneus de tracteur, il vole sur les pistes, à plus de 100 km/h parfois. Tertio, une vrai ambiance Dakar, ce dernier passant par Uyuni dans quelques semaines, en pleine saison des pluies… ‘vont morfler avec les pannes électriques.

San Christobal. Eglise de style gaulois très probablement

San Christobal. Eglise de style gaulois très probablement

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Valle de las rocas

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Ce désert est vraiment gigantesque et incroyable de diversité : rochers, canyons, grandes plaines de sable, lagunes, volcans, geysers, flamands roses, vigognes et lamas à gogo. La constante : un temps sec, venteux, souvent froid voire glaciale la nuit, une impression d’être sur Mars et surtout des pistes plus ou moins bonnes. Nous n’avons cessé de les étudier de nos yeux de cycliste. Bilan : on aurait poussé sur environ 30 % du parcours.

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Cette estimation se confirmera avec la rencontre d’un couple suisse à la Laguna Colorada. Ca faisait déjà 5 jours qu’ils « roulaient » dans le Lipez et ils n’étaient qu’à mi-parcours. Ils ne regrettaient pas d’être là mais reconnaissaient avoir poussé pratiquement toute la journée et que les rares fois ou ils ont pu pédaler, ils ne pouvaient pas profiter du paysage à cause de l’état de la piste : sable, tôle ondulée, cailloux, poussière venant de ces salauds de touristes en 4×4…

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On les croisera à nouveau le lendemain, poussant les vélos. Ça donnait pas trop envie pour le coup.

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La montagne aux 7 couleurs

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Mais c’est vrai que tout ce décor doit avoir une saveur particulière et beaucoup plus intense du haut d’un vélo. Déjà qu’en 4×4 c’était très impressionnant, on imagine ce que ça doit être après avoir galéré des heures sur la piste.

Bonjour chez vous !

Bonjour chez vous !

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Trêve de bla-bla, voici des photos. Ça se passe de commentaire.

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Laguna Colorada

Laguna Colorada

la plus grande concentration de flamands James au monde

la plus grande concentration de flamands James au monde

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Geysers à 5000m

Geysers à 5000m

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un p'tit bain chaud à 7h30

un p’tit bain chaud à 7h30

le désert Dali

le désert Dali

Laguna Verde, à une encablure de San Pedro de Atacama au Chili, notre destiation

Laguna Verde, à une encablure de San Pedro de Atacama au Chili, notre destiation

le célèbre Arbol de Piedras

le célèbre Arbol de Piedras

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le FLNC est partou

le FLNC est partout

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Du sucré au salé

24/10/13 Potosi – Sucre = en bus

25/10/13 Sucre = visite et gavage

26/10/13 Sucre – Potosi = retour en bus

27/10/13 Potosi – Chaquilla = 74 km (D+ = 1220m)

28/10/13 Chaquilla – 17 km après Tica Tica = 72 km (D+ = 975m)

29/10/13 … – Uyuni !! = 69 km (D+ = 670m)

30/10/13 Uyuni = repos, blog, lessive, nettoyage des chaines

pour Emma & Brendon

pour Emma & Brendon

En voilà un titre qui envoie.

Tri sélectif en cours

Tri sélectif en cours

Sucre est, parait-il, une des plus belle ville d’Amérique du sud et vaudrait carrément le détour. On décide donc d’abandonner nos chers vélos à Potosi et d’aller y jeter un œil en bus.

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4 heures de trajet avec une musique qui te donne envie d’être sourd nous amène à la capitale constitutionnelle de Bolivie. Il pleut comme lama qui pisse et les rues en pentes sont de véritables rivières. On enchaîne avec un mini-bus pour se rendre dans le centre et grâce à notre instinct de chasseur, on atterrit juste à l’entrée du marché central. Marché = bon manger local et pas cher.

Mercado central

Mercado central

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qu'il est drôle ce Fred

qu’il est drôle ce Fred

On se tape un chorizo, une espèce de grosse merguez, avec patate, riz et salade. Avec Laurent, on a encore faim après ça alors on enchaîne avec un sorte de flan chocolat-vanille. En fait, on aura faim toute l’après-midi et on sera véritablement obligé de s’arrêter à une pâtisserie française. Comme j’arrive pas à choisir entre la mousse au chocolat et le cheesecake, je prends les 2.

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Avant le dîner, on devra aussi se pendre un hot-dog. Le soir, on retourne au marché et on choisit l’assiette locale :

  • steack
  • œuf au plat
  • saucisse
  • frite
  • riz
  • banane frite
  • oignon vinaigré

Ça nourrit son homme.

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Bon, à part ça, on a quand même déambuler en ville. Églises, murs blancs, places arborées… ça sent bon le colonialisme. Il a l’air de faire bon vivre ici mais on ne voit pas en quoi cette ville est si formidable.

la police veille ici, faut pas déconner

la police veille ici, faut pas déconner

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Le lendemain matin, nous allons visiter une usine à chapeau. C’est la famille en camping-car rencontrée à Copacabana qui nous l’avait vivement conseillé. Super visite, on voyage dans le temps. Beaucoup de travail manuel et la cadence est soutenue.

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De plus, c’est très peu prisé des touristes donc ça ne ressemble pas à Disneyland. C’est étonnant de voir qu’à partir d’une même base en laine, ils fabriquent des chapeaux de toutes formes.

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3000 chapeaux par jour, pour pratiquement toute l’Amérique du sud.

Le bon et le truand, à vous de choisir

Le bon et le truand, à vous de choisir

A la fin, on passe par la boutique et on se retient de pas partir avec un chapeau de cowboy.

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Ensuite, on va au marché Campesino : produits frais et nourriture (on craquera évidemment pour un sandwich au chorizo), puis le marché Negro : vêtement, textile ; on s’attendait à des trucs un peu traditionnel mais il n’y a que du faux Nike, du faux Adidas et des costards pire que chez Vétimarché.

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Il est maintenant 12h et on a les crocs.

Ce taxi a connu une première vie en Inde. En arrivant ici, ils ont juste bougé le poste de conduite à gauche...

Ce taxi a connu une première vie en Inde. En arrivant ici, ils ont juste bougé le poste de conduite à gauche…

On va dans un p’tit resto français qu’on avait repéré hier. A la base, on y allait pour un sandwich rillettes ou saucisson-beurre. Au final, on reste plus de 3 heures. Christian, le sympathique taulier, est un pur titi parisien. Il a un avis sur tout et surtout un avis. Ainsi, entre le pastis, l’assiette de charcuterie, la bouteille de rouge, la tarte aux poireaux et la tartiflette, on apprend plein de chose sur la Bolivie, pays loin d’être si pauvre.

Christian

Christian

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En sortant, on remballe nos projets de visite du cimetière, des églises jésuites et de balade au Recolta. De toute façon, on ne sait même pas ce que c’est un jésuite et une église fera jamais le poids face à du pâté… et puis il pleut à nouveau. On fonce à l’hôtel piquer un roupillon.

Un coup de fil à Denver

Un coup de fil à Denver

Plus tard, au bureau de poste, on tombera à nouveau par hasard sur Solène. Rendez-vous est pris pour le soir pour… une vrai bonne crêpe dans la pâtisserie française.

On aura profité de Sucre à notre façon et c’était vraiment pas mal.

dernier p'tit dej' à Sucre : chorizo !! Il est 7h30

dernier p’tit dej’ à Sucre : chorizo !! Il est 7h30

Le lendemain, après un léger p’tit dej’ au mercado centrale, il est temps de retourner à Potosi. Cette fois, on a le droit à un bon gros bus, bien confortable. On se dit que ça va être peinard et qu’on mettra que 3 heures. Non seulement il fait du 20 à l’heure mais en plus le chauffeur a la délicatesse de nous diffuser des imitations de Karaté Kid avec les enceintes qui saturent. Avec Ophélie, on se branche au MP3 pour se délecter de trucs plus raffinés comme Céline Dion, Michel Sardou ou les Spice Girl. Anne et Laurent subiront les films tout le trajet, se retenant de mettre un high kick au chauffeur en sortant.

L’après-midi est consacrée à faire les courses pour les 3 jours à venir et à aller chez le coiffeur pour Laurent et moi. La barbe, c’est bien sympa pour protéger du soleil et avoir un look baroudeur mais ça commence à gêner.

On s’est bien marré pour expliquer au gars comment me faire un Mohawk. Mais il a fini par comprendre en me montrant des photos, comme on fait avec les enfants. Et il a bien rigolé à me tondre comme un mouton, ils font jamais ça ici.

Back to business, fini les vacances

Back to business, fini les vacances

Le 27, enfin, on reprend les vélos. Encore une fois, on a une grosse envie de bouffer du kilomètre et on est bien content de quitter la ville. Mes sacoches sont bien remplies :

  • 6 litres d’eau
  • 12 bananes
  • 4 kiwis
  • 1 kg de pâte
  • sardines en boîte
  • corned-beef
  • 13 petits pain
  • confiture
  • miel
  • thon en boîte
  • beurre
  • sucre
  • 500 g de cheddar
  • 10 œufs
  • 2 poivrons et 1 oignon

Avec les 8 paquets de nouilles chinoises et l’avoine que trimballe Ophélie, on est largement autonome pour les 3 étapes pour rejoindre Uyuni, et on aura du rab.

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j'ai trouvé l'apéro en bord de route !

j’ai trouvé l’apéro en bord de route !

On commence par 43 km de montée et plus de 1000m de dénivelé. Après ces 4 jours de tourisme, on a les jambes en coton mais on grimpe facilement finalement. On avait regardé le profil sur Openrunner : au bout de 45 km de côte, on était censé avoir 50 km de descente.Mais ça se passe pas du tout comme ça.

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On joue aux montagnes russes et la dernière côte est vraiment méchante. On finit l’étape sous la pluie, dans un décor de fin du monde, superbe.

en flagrant délit de poussage

en flagrant délit de poussage

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A Chaquilla, on fait le plein d’eau et on plante les tentes à la sortie du village, à l’abris d’un vent qui tombera dès le dernier piquet enfoncé. Au menu du soir, une délicieuse omelette aux légumes et au fromage et un paquet de nouilles chinoises.

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Les 2 jours qu suivent sont fantastiques. On évolue dans un paysage changeant tous les 10 km. On voit des lamas, des chèvres, des vigognes par douzaines, un tatou tout plat et nos 1ers flamants roses.

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Nous sommes seuls sur la route et bien que dur physiquement, on ne voudrait être nulle part ailleurs. Sauf Anne peut-être qui sature de cette sécheresse et qui ne rêve que de verdure.

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Des acacias, que seuls les chèvres et les lamas peuvent manger

Des acacias, que seuls les chèvres et les lamas peuvent manger

Dunes pétrifiées

Dunes pétrifiées

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Le soir, on se fait un bivouac de rêve au bord d’un rio asséché. Pour la 1ere fois depuis très longtemps, on trouvera un coin d’herbe. De loin ça avait l’air sympa mais c’est une herbe hyper dure que seul les lamas peuvent avaler. Ça doit leur paraître tendre à côté des acacias.

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Le dernier jour, on traverse un grand plateau pleins de vigognes. Ça fait du bien 25km de plat.

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p'tits culs de vigognes

p’tits culs de vigognes

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on en verra pas

on n’en verra pas

ex Tatou

ex Tatou

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On enchaîne une longue côte, une longue descente qu’était pas sur Openrunner !!, puis encore une belle côte qui nous amène enfin au dessus d’Uyuni. On aperçoit pour la 1ere fois le salar, cette mer de sel immense, LE passage obligé de notre voyage, LE point de mire depuis qu’on est parti de Cuzco.

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entrée d'Uyuni, magique

entrée d’Uyuni, magique

C’est vraiment l’endroit ou j’avais le plus envie de rouler depuis la lecture du livre de Matthieu Monceau (les connaisseurs sauront de qui je parle).

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C’est plein d’allégresse que nous descendons vers cette ville étrange, posée au milieu de rien. Un Las Vegas du pauvre, sans les casinos ni les fontaines.

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Comme souvent, le bitume s’arrête à l’entrée de la ville, on se demande tout le temps pourquoi. On se trouve un hôtel charmant avec, luxe suprême, une table et, non pas une mais deux chaises !

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Un banana-split plus tard, on va se rancarder sur les rando 4×4 dans le Sud Lipez.

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Ouais, le Sud Lipez, le gros morceau pour les cyclovoyageurs. On s’est beaucoup renseigné, beaucoup réfléchi et on a pris la décision de ne pas le faire. Évidemment, un truc de bourrin comme ça, j’étais super chaud pour le faire mais Ophélie ne se sent pas la force de traverser ce désert de 400 km, entre 4000 et plus de 5000m, avec de l’eau tout les 2 jours, des passages ou il faut pousser et un vent de malade. On voyage à 2, tout les avantages que ça apporte valent bien quelques compromis.

On va donc visiter les lagunes en 4×4. Avec Laurent et Anne, on a du prendre un tour privé sur 2 jours car on ne veut pas visiter le salar. Celui-là, on va le traverser à vélo sur 2 jours donc hors de question de le voir avant du haut d’un 4×4.

à Tica Tica

à Tica Tica

Donc, voilà, demain nous partons pour 2 jours sur les pistes, entre lagunes, geysers et déserts de sable.

Après, pas de traversée de Sud Lipez donc mais un programme engagé avec en bouquet final le Paso Jama… à suivre.

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On adore rouler en Bolivie et on a un itinéraire d’enfer pour la suite. Les US, qu’on avait quitté avec beaucoup de nostalgie, sont maintenant bien derrière nous et nos pieds, toujours bien devant.

8000 km franchis le 29/10. En fera t’on 8000 de plus ?

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