- 10/12/13 Barrancas = repos-asado
- 11/12/13 Barrancas – El Trihil (dans la pampa) = 72 km (D+ = 740m)
- 12/12/13 El Trihil – Chos Malal = 56 km (D+ = 720m)
- 13/12/13 Chos Malal – Las Lajas = 164,7 km RECORD !! (D+ = 1300m, 10h40 de pédalage. 11h pour Ophélie)
- 14/12/13 Las Lajas = ombre, rivière, milanaises…
De Barrancas, on repart sur la route 40. Très peu de trafic, paysages toujours très secos mais on se plaît vraiment bien finalement sur ce parcours. Il ne fait pas extrêmement chaud et le constant vent de face nous rafraîchit, à défaut de nous aider. On se débrouille pour faire des pauses à l’ombre et même un beau petit bivouac le 1er soir au bord d’un ruisseau. Le temps se couvre et on passe une super soirée, seuls dans ces grands espaces.
Pendant le dîner, un couple de rapace vole juste au-dessus de nous. Dès qu’on s’éloigne, ils viennent chiper les épluchures de saucisson et de pomme. Le matin, on verra même un scorpion. Ophélie ne voudra pas que je le garde malheureusement, elle dit que c’est impossible à dresser. Je l’aurais appeler Frifrou, c’est mignon, non ?
Le lendemain, on arrive dès midi à Chos Malal, petite ville bien agréable ou l’on fait un carnage au supermarché. On ressort avec 6 sacs de courses pleins, on a vraiment les crocs. Le soir, on se fait des tagliatelles (fraiches svp) à la carbonara, en plus du demi-chorizo, de la salade tomates-avocat, des nectarines et des 4 Danettes que je m’envois tout seul en dessert. J’arrivais pas à choisir entre 2 à la noisette et 2 au Dulche de leche… Heureusement qu’ils ne les vendent pas par 4, j’aurais explosé.
Le camping est sympa, on est presque seuls et, pour la 1ere fois depuis au moins 1000 ans, on monte la tente sur de l’herbe !! De la vrai, pas le truc pour lama qui transperce tout.
On part donc en peine forme le lendemain, avec un réveil à 6h30, comme d’habitude en ce moment.
Objectif du jour : 110 km. Le prochain bled est à 160 km mais on vise une rivière au bord de laquelle on pourrait se poser. Ça grimpe pas mal avec 2 côtes de 500m de D+ chacune. Léger vent de face encore une fois, mais on le bénit vu la chaleur.
Après ça, on descend vers la pampa del Salado : une immense étendue de 40 km de long, des buissons avec des montagnes autour. Alors vous vous dites sûrement « mouais, paysage de merde, toujours la même chose » et vous êtes pas loin de la vérité. Mais c’est génial de traverser tout ça à vélo, on se prend pour Gus et Lorena dans Lonesome Dove (à lire absolument).
Pas grand chose à voir, sauf quand on tombe comme par magie sur un troupeau entier d’autruche. Moment incroyable : 1 adulte et une bonne vingtaine de jeunes. J’ai pas fait le malin, la grande avait pas l’air commode. Mais elle a fini pas sentir le prédateur et elles ont détalé comme des autruches. Normal, pour des autruches.
On arrive au pont du rio Salado à 16h. L’eau est tiédasse, pas d’arbres, chaleur à crever : on se concerte et on décide de continuer et de boucler les 160 bornes. On sait que la suite du parcours est plus facile avec « seulement » 500m de D+ sur 52 km. Seulement, au bout de 20km, le vent forcit d’un coup et ça devient un cauchemar de pédaler. 10km/h sur le plat, en forçant.
« Bon bah y’a plus de doute, on est bien en Patagonie. Vent de merde. » Fred – 17h20
Mentalement, c’est très dure. Plus de 3h pour 30km. Ophélie reste stoïque, un vrai Terminator. Moi, je pète un câble, je suis le lieutenant Dan en haut du Bubba-Gump, j’en veux à la terre entière.
C’est interminable, le vent ne faiblira jamais et les rafales durent 5 minutes ici.
Voilà, on fait donc connaissance avec le vent patagonien. Sans surprise, c’est bien un enfoiré. Désolé pour les gros mots.
Fred – 17h56 « Tiens, on dirait que ça se calme ! »
Fred – 17h56m07sec « ah non. »
Le soleil se couche et Ophélie est sur le point de craquer, à 5 km de l’arrivée.
On arrive à 21h15. Juste avant de tourner vers le camping municipal, un groupe de jeune nous arrêtent et nous invitent pour l’asado. Là, tout d’un coup, ça va super. On oublie vite les 3 dernières heures. On monte la tente, on prend une bonne douche, on se fait une longue séance d’étirement et on rejoint nos amis. Saucisses, chansons à la guitare, Fernet-coca (fernet = alcool à base d’herbe, 40°) et discussions sur Maradona, Messi et Trezeguet. Les mecs sont un peu bourrés mais hyper sympas et bons guitaristes-chanteurs. On passe une super soirée en se demandant pourquoi il faut toujours faire 160 km pour être invité quelque-part.
A minuit, au dodo. La journée a été très dure mais on ne retient que le meilleur, la fierté d’avoir encore fait une étape de bourrin et quelques belles photos.
Le camping de Las Lajas est vraiment le meilleur qu’on ait fait jusque ici. On passe une très agréable journée de repos au bord de la rivière. Ophélie marche comme un pingouin. Moi, je suis déjà chaud pour repartir, merci les étirements. Cette fois-ci, pas de rosé ni de blanc sucré, c’est vraiment pas bon pour la récupération.
Demain, plein est, il ne nous reste qu’une centaine de km jusqu’aux lacs !
A bientôt
Gus & Lorena
PS : le résultat des élections vient de tomber. Je viens d’être élue Miss Pampa 2013 !! J’suis folle de joie !! Tellement si émouvue !!
Je connaissais le Fernet-Branca mais pas le Fernet-Coca… ah ces d’jeun’s ils mettent du coca partout
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fernet-Branca
Et un autruchon au barbec’ lors d’un bon petit bivouac près de la rivière? t’as pas oser nous mettre les photos?
160 km avec les D+ et le vent y a comme du respect à avoir … chapeau bas! Purée juillet 2014 les coureurs du tour de France vont voir 2 cyclo avec sacoches leur mettre un vent… ça va pas tarder…
Yes, c’était vraiment notre plus grosse étape. Mais sans ce vent de fou, ça n’aurait pas été vraiment dure. Juste long.
T’as déjà essayé de choper une autruche ? Purée, ça court plus vite qu’un lama ou qu’une vigogne. C’est du vécu
A quand Ushuaia? Êtes vous a jour dans votre planning
Je vous envie
Biz a vous
Alain Joëlle
Salut les amis buveurs de Pastis !! Yes, on est même en avance je pense.
Ushuaia vers fin mars normalement
J’adore…
merci Vivic. Voilà, tout le monde connait ton surnom maintenant
Aaaah Miss ! Tu m’fais craquer !!! Dommage que ton copain Terminator te surveille, j’t’aurais bien emmené à Zapala pour siroter un diabolo…
ouais, je sais, j’suis trop bonne. Et chaude avec ça. Va en trouver des comme moi au Maroc
J’admet que j’ai eu un petit sourire lors de ton intervention concernanant le cousin!
Bien joué!! Miss Pampa est vraiment degueulasse j’aime par contre la pose!
J’ai plein de faisan dans mon jardin, on les chassera à l’arc à ton retour!
Biz a tous les deux @bientot
je propose qu’on les chasse au cailloux. Plus difficile, plus long mais tellement rigolo.
Y’a la hache aussi, ça pourrait être fun. Prrrrreeeeeennnnnd ça !! T’es mort !
Lieutenant Daaaannn !!!
Toujours aussi excellentes vos aventures.
C’est bien, y’en a un qui suit !
Encore une fois, je trouve les paysages majestueux.
La preuve que vous avez du en chier sur l’étape de 160km, c’est que la prose est axé sur l’essentiel.
Non mais vous mangez quoi les gars !?!
10km/h sur la piste pourrie vers El zampal, Chos Malal -Las Lajas en une étape, vous êtes des malades !! 😀 Je me souviens qu’on en avait bien chié dans cette région à cause d’une chaleur de fou !
Continuez de bien profiter, la suite de la route est superbe ! Surtout quand vous verrez les premiers araucarias et de l’eeeaaaauuuu (juste après las lajas). J’espère quand même que vous aurez moins de tabanos (taons) que nous, parce que c’était l’orgie y’a 2 ans, j’en tuais 50 par jour 😛
Je regarde régulièrement vos articles même si je mets pas beaucoup de commentaires :p
bonne route !
content de savoir que tu nous lis, surtout qu’on consulte souvent votre blog, tout comme les terrailleurs.
Les tabanos autour du lac aluminé avait bien les crocs, c’était horrible. Récit à suivre…
une pensée affectueuse pour vous deux.
merci
Avec tout ça, je suis sure que vous n’avez même pas trouvé le temps de fouiller dans les bas côtés pour trouver mon compteur !!! En tout cas, chapeau, nous, nous l’avons fait en deux jours le Chos Malal – Las Lajas. Faut dire, on a un peu calé au milieu d’une côte avec un vent de face terrible. On a donc planté comme deux pouilleux en bord de route et j’ai passé dix minutes à arrêter plusieurs voitures pour avoir 4 litres de flotte. Ouais, nous on carbure au thé à la menthe très sucré en fin d’étape.
J’ai hâte de lire votre prochain post pour savoir si vous êtes passé par Neuquen ou Alumine.
En tout cas, on vous conseille Chiloe, même si c’est terrible pour les cyclistes.
Biz
BEA
Thé à la menthe sucré pour moi aussi, mais pas quand il fait 30 (putain) de degrès. J’ai pas arrêté de regardé pour le compteur, j’en ai mal au cou. Tu pouvais pas le faire tomber au milieu de la route bordel ?
On est passé par Aluminé of course, avec le grand tour du lac. Sympa mais y’en a marre du ripio. On est à Junin, superbe et toujours pas un chat.
On n’a pas peur de Chiloe. On est comme vous, on est pas des cyclistes, on est des warriors de la pédale !!
So sexy !!!!!
Encore une fan je vois… je t’autorise à me mettre en fond d’écran
Hello….maousse kosto les scorpions là-bas, étonnant que tu n’es pas pensé à le prendre et le manger façon brochette grillée…mets succulent rempli de protéine pour des warrios comme vous ;o)
Pensée pour Ophélie entouré des Gipsy Kings j’espère qu’elle n’a pas oublié les autographes :o)
le prochain scorpion, je le grille et je le bouffe, vidéo à l’appuie. reste à en trouver un, c’est fini le désert…
Toujours plus fort… déjà quand il y a un peu de vent en vélo ,c’est dur …mais là je n’ose pas imaginer.Sympa les photos avec les Gipsy King….vive Miss Pampa 2013. Bonne fête de Noel….
Merci. Ouais, c’était une soufflerie le truc !
Mettez des voiles sur vos vélos pour utiliser le vent !!!
Bizavous
🌈
Yes, on rigolera bien avec le vent de face 😉
Oh mec, on est pas à St Malo ici !!
Bizatoi