Le Pirée est arrivé…

 

  • 07/05/16  Delphes – après Thèbes = 103 km / +1000m
  • 08/05/16  … Porto Germeno = 39 km / +660m
  • 09/05/16  … Megara = 50 km / +820m
  • 10/05/16  … Le Pirée = 33 km, presque plat
  • 11/05/16  Visite éclair d’Athènes
  • 12/05/16  Glandouille au Pirée

Tripline

On repart donc bien requinqué de Delphes avec des jambes toutes neuves et une belle étape. Dès qu’on quitte la montagne c’est un peu moins beau alors on trace, enfin comme on peut puisqu’on a encore le vent de face. Je radote un peu mas c’est vrai de vrai.

P1090255Au soir, on se trouve un p’tit spot de bivouac sympa dans un champs. On se dit que ça va être top confort en aplatissant les herbes pour en faire un matelas mais ça fera des grosses bosses pas terribles pour le dos.

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Pour la suite, on décide de faire des demi-étapes car on a trop d’avance. On rejoint la côte et ça redevient jolie, les oliviers ont cédé la place au pins et ça sent les vacances. En descendant à Porto Germeno, on s’attend à trouver un camping mais y’a rien et on a vraiment pas envie de se taper 1h30 de côte pour retourner sur notre route. Et comme on est naze et qu’il fait chaud, on craque pour un studio chez l’habitant, chez Maria. Le tarif passe rapidement de 45 à 25 € et elle nous offre de quoi grignoter : boulettes de viandes, feuilles de vignes farcis, tartes aux poireaux et frites. Tout disparait en moins de temps qu’il n’en faut pour les mâcher. On passe l’après-midi comme des loques devant TV5 Monde, la plage n’est pas terrible et y’a trop de vent. On a même droit à une excellente interview de l’excellent Olivier Besancenot. On adore la facilité et le pragmatisme avec lesquels il remet les journalistes et le débat à leurs places.

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Le lendemain, après une belle montée, des passages à 12% et de très beaux panorama, on atterrit à Kato Alepohi , charmant village, un peu crade, ou nous passons un partie de l’après-midi.

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On repart vers 17h, ignorant le camping pour aller passer un autre col et se trouver un bivouac. Mais comme, arrivé en haut, c’est trop tentant de se laisser aller sur les 15 km de descente, on se retrouve dans une grande ville. On prend une rue à droite, faisons 1 km et trouvons un petit champs d’oliviers entre des habitations et derrière une église.

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Un voisin viendra nous voir pour nous dire que c’est dangereux de camper là car on va se faire attaquer par des serpents. Génial, pile ce qu’il fallait dire à Ophélie. Dans sa tête, c’est tout de suite ça qu’elle voit :raiders-of-the-lost-ark-indiana-jones-3700091-1280-720

C’est bien connu, les serpents attaquent les gens la nuit, par centaine.

Le gars avait rien trouvé d’autre pour nous dire que ça l’embêtait qu’on dorme à 100m de chez lui. Comme on reste, il se vengera en laissant son sale clébard aboyer une bonne partie de la nuit. Ou peut-être que c’était lui qui imitait un chien. Balèze le mec si c’est ça.

Du coup, on se lève tôt et à 8h on pédale déjà. Un bac pour rallier l’île de Salamina, un autre pour rejoindre Perama à l’ouest du Pirée, qques km à vélo et nous voilà arrivés à l’hôtel dès 11h. On apprend du réceptionniste que mon père arrive dans 2h, on ne savait même pas qu’il nous rejoindrait, juste une vague rumeur.

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Mon père, il n’a pas bien compris le principe de Follower. Il croit qu’il faut vraiment nous suivre physiquement.

La suite, c’est pas du vélo-aventure-bivouac donc pas la peine de développer. On a juste fait un tour à Athènes pour passer au consulat Ouzbek afin de lancer la procédure du visa, aller voir l’Acropole de loin et manger une Moussaka de près, car manger de loin est impossible. Le guide de mon père disait « la meilleure Moussaka d’Athènes ». Ils ont oublié « surgelée ». Et « servi avec des frites ». Des frites ?!

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On n’a pas trouvé de charme à Athènes. Après plusieurs semaines dans la campagne ou les montagnes, on se sent vraiment agressé par le bruit, les voitures, le métro aux heures de pointe, les hordes de touristes, les rabatteurs des restos et les magasins de souvenir. Non, en fait, c’est carrément moche Athènes.

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Demain, le 13, on dira au revoir pour la 3eme fois à mon père-le-vrai-follower et prendrons un ferry pour Samos, à une encablure de la Turquie.

Il est donc temps d’établir notre GRAND BILAN DE LA GRÈCE. On y a passé 23 jours (900 km), vraiment pas assez pour pouvoir juger objectivement quoi que ce soit. Mais on s’en fout, c’est notre blog, donc on va écrire des généralités bien subjectives ! Niarc niarc niarc !

Donc, liste à puce :

  • Ça monte tout le temps et le vent est toujours de face.
  • la bouffe n’est pas géniale, on s’attendait à mieux. En dehors de la feta et des grillades, on fait vite le tour. Faire ses courses coûte plus cher qu’en France. Même les olives ! Côtés positifs, on trouve des mini-market partout pour se ravitailler et les boulangeries proposent plein de trucs très bon.
  • C’est un beau pays, aux paysages variés.Faudra qu’on revienne pédaler dans le Péloponnèse (partie sud)
  • Les Grecs sont dingues de sécurité : cameras, barbelés, chiens de garde hargneux… On a vu des entrées de villa qui ressemblaient à des bunkers P1090272
  • Les campings sont superbes et le bivouac assez facile à trouver
  • Les Grecs sont sympas mais un peu à la façon des chiliens. Froids au 1er abord, puis plus bavards et curieux ensuite. Sur la route, ils nous klaxonnent très souvent en nous faisant coucou. Mais jamais personne n’est venu papoter quand on s’arrêtait. Pays trop touristique ? t-shirts trop sales ?
  • Il y a une quantité incroyable de bâtiments abandonnés, ou construit mais jamais utilisés, ou pas finis. Usines, maisons, magasins, stations services… P1090273
  • Les feux rouges, les casques moto et les lignes blanches continues sont facultatifs. Les automobilistes ont aussi la fâcheuse habitude de rouler sur les bandes d’arrêt d’urgence.
  • Il règne une anarchie qui rappelle l’Amérique du sud : gestion hasardeuse des déchets (voir ci-dessous), urbanisme très particulier, circulation routière…
  • Le pays est un dépotoir géant, c’est vraiment marquant. On se croirait au Pérou ou en Bolivie, sauf que les Grecs n’ont pas l’excuse de la pauvreté. Enfin pas encore. Aucun civisme, les gens jettent tout pas la fenêtre des voitures et les bords de route sont jonchés de déchets, partout. On a aussi beaucoup croisé de décharges sauvages. Même en montagne, on roulait parfois le long de véritables rivières de bouteilles vides. D’un côté, ils sont attachés aux sites antiques et à leur glorieux passé et d’un autre, ils saccagent leur présent. Ou qu’on soit, il y a des déchets. En image :

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    Et parce qu’on ne peut pas conclure sur des images comme ça, un peu de bogossitude :

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A bientôt pour les Panardos en Turquie !

13 commentaires sur “Le Pirée est arrivé…

  1. La boulette ? Dis donc, dans ton petit spot de bivouac sympa top confort aux hautes herbes, t’as pas trouvé pas que les herbes avaient beaucoup de petites fleurs bleues? Gentils les grecs, ailleurs, écraser les cultures de lin on te ziguouille pour moins que ca… pas faire ca aux turcs!

    • Mais non, c’était pas du lin, je sais à quoi ça ressemble pour en avoir arraché chez ma Mamie.
      Ce champs était en jachère, l’agriculteur est même venu nous dire bonjour comment ça va le matin.

      • Ah bon tu comprends le grec maintenant? Et le flingue qu’il avait t’ as pensé que c’était des croissants chauds ? Sacré Fred vivement que l’aventure commence. J’ai vu que les transat ont déjà eu la gastro, tu te souviens Puno au Pérou, façon Berrurier ca avait été du grand Fred. Moi j’ai révisé j’suis prêt . Tache de nous refaire un super moment de squeletor ca ca lance le blog… a très vite ca me manque déjà!

  2. Je me disait bien que vous deviez être parti ! je ne recevais pas les articles qui partais dans les spams !
    Bon ben j’ai plus qu’a tout relire depuis le début . mais c’est un plaisir

    Une ptite question : c’est quoi la marque de la nouvelle tente ?

    Christophe

    • J’me disais aussi, plus de commentaire de Louison, l’un de nos ex-follower du mois.
      La nouvelle tente est une MSR Mutha Hubba, on en est pas hyper content mais elle est légère

  3. Je suis d’accord avec tartinâtor quand j’ai zoomé sur le champ de lin, tu te souviens y’en avait chez ta mamie c’est ce qui a du t’attirer.
    Voilà l’aventure commence vraiment pas de Skype quotidien, du coup avec « vieil hibou déplumé  » on se Skype d’une pièce à l’autre
    Gros bisous de tiki et nous 2

  4. et des boules quies ça ne le fait pas pour dormir tranquille ? ça n est peut etre pas rassurant de ne pas entendre ce qui se passe autour de la tente…. c est moin d etre confortable votre aventure !

    • Oui, Ophélie a des boules quies sur-mesure. Quant à moi, je préfère être à l’écoute de l’environnement, telle une vaillante sentinelle, toujours à l’affût du danger

  5. P’tain ! Même pas fichu de reconnaître l’extrême gentillesse des grecs qui à l’unisson, tel un grand chevalier qui protège sa progéniture, ouvrent leur malle du dimanche pour y puiser dans leur plus belle vaisselle une gourde de remplacement pour les futurs défunts voyageurs ! Et qui, dans le doute de la route suivi par ces conquérants de l’asphalte à mi-roue (ouais, les vélos ont deux roues par rapport aux bagnoles (faut tout leur traduire !)), se répartissent la tache de tapisser le pays de gourde salvatrice. Triste époque que ce qu’on vit là mon brave monsieur !
    Poutoux.
    Nota : Perdez pas de temps à faire des puces, c’est presque la fin août, z’êtes pas rendu mes chéries…

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