Le job d’Ophélie

Dans mon ancien travail, je m’occupais en priorité de servir des cafés et d’approvisionner les agrafeuses. Dur activité car on doit retenir les goûts de chacun et le niveau de stock de chaque agrafeuse pour chaque personne. Pas facile!

Maintenant, je suis l’assistante personnelle du Responsable d’Expédition (Fred) et je me suis spécialisée dans le lavage. Eh oui, après le café et les agrafeuses, je suis passée à un univers complètement différent. Je m’occupe essentiellement du lavage de vêtements et de la vaisselle. Au début du voyage, Fred m’avait donné le poste de Responsable anti-vol, mais ce job n’était pas fait pour moi, trop contraignant et j’oubliais à chaque fois de le faire. J’ai préféré opter pour le poste de Responsable Planéité, je dois m’assurer en roulant de tout mon poids sur la bâche que c’est plat avant que M. Fred monte la tente. Tâche intéressante et très importante du voyage…

Bien sûr, ces activités sont faites après chaque journée de vélo. Cela demande de l’organisation, de l’anticipation et bien d’autres qualités.

Ce travail est peu stressant. Par contre, je ne dispose pas d’outils ergonomiques pour faciliter ces tâches. Essayer de faire la vaisselle sans produit pour enlever la graisse et avec moins d’1 litre d’eau, vous verrez !

Ce qui me surprend le plus, c’est mon Responsable (Fred), il a diverses personnalités et je ne sais jamais à laquelle je m’adresse. Dés fois, j’ai un Responsable Corky débilosse, un Billy vétéran du Vietnam, un chanteur des années 50, un bisounours, un compétiteur … C’est parfois effrayant et ça met la pression.

Côté salaire, je gagne pas grand chose (0 €). Je pense que je demanderais une augmentation ou un resto.

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Ophélie

Firewood

En campant aux US, on ne peut que remarquer une tradition bien encrée : le feu de camp.

Tous les emplacements sont équipés d’un cercle métallique avec, le plus souvent, une petite grille sur le dessus. Les bûches sont disponibles à la vente un peu partout : accueil d camping, supermarché, stations services et bords de route. Du bois bien sec qui flambe bien comme il faut.

Voilà pour la petite description barbante, attaquons la suite.

Presque tous les américains allument un feu, parfois dès le matin, même s’il fait très chaud avec un beau soleil. Au début de notre voyage, on se disait « tiens, c’est sympa, ils se font cuire des trucs au feu de bois ». Et bien pas du tout. Ce feu ne sert absolument à rien, même pas à faire fuir les moustiques ni à se réchauffer. Ils allument juste leur tas de bûches et vont s’asseoir pour le regarder ou vont manger pas loin. Le pire, c’est qu’ils ont tous un BBQ portable ou un réchaud à côté…

Donc, tous les jours, des tonnes de bois sont brûlés juste pour raviver cette bonne vieille habitudes des pionniers américains qui n’avaient rien d’autre pour cuire leurs beans.

Maintenant, dans le meilleur des cas, 3 Kg de bois serviront à brunir quelques marshmallows.

Bref, du gâchis, comme le gentil sapin de noël qui met 10 ans à pousser et qu’on coupe pour le faire trôner 10 jours dans le salon (avec un sac à sapin dont 20 centimes iront à la protection de la forêt amazonienne).

Bref, du gâchis, comme ces cyclotouristes qui brûlent des tonnes de kérosène juste pour pédaler ailleurs…