- 12/01/14 Castro – Lago Naturhei = 46 km (D+ = 666m, des côtes diaboliques)
- 13/01/14 Lago Naturhei – Quellon = 47 km (D+ = 564m)
- 14 & 15/01 Quellon = été australe en attendant le bateau
- 16/01/14 Quellon – Chaiten – Amarillo = 36 km, début de la Carreterra Australe
A Castro, nous ne sommes malheureusement pas tombé malade. Dommage, ça aurait été tellement marrant d’avoir en titre «Gastro à Castro».
Pourtant, on a bien essayé de provoquer en se mangeant un assortiment de fruits de mer avec du Pisco sour, en vain. Ça aurait pu être aussi « hosto à Castro » puisque je suis allergique à un produit de la mer et que je ne sais pas lequel. Ophélie me faisant une piqûre de cortisone périmée pour stopper un œdème de Quincke, ça aurait eu de la gueule en vidéo. Tant pis, pour une autre fois peut-être, gardons espoir.
Comme on a le temps et que mes jambes ne vont toujours pas fort, on décide d’aller à Quellon en 2 étapes.
Et c’est pas plus mal au vu des belles côtes à 9 %. Sur notre carte, il n’y a rien entre Castro et Quellon mais nous croisons des bleds et même un camping en bord de lac ou nous nous installons. Comme il fait chaud, nos amis les taons sont de retours. Ils sont peu nombreux et finiront tous morts, après torture.
Le lendemain, si on met de côté la montée finale à 10 % et les travaux sur la chaussée (avec des tiges de fer à béton dépassant histoire que si tu tombes, tu meurs empalé), la route est facile et nous arrivons à Quellon rapidement. On atterrit dans l’un des plus beau camping de notre voyage. Admirez un peu la vue.
On passe 2 jours très agréables avec un temps exceptionnel et une soirée avec un couple germano-argentin végétarien et cycliste. Comme quoi, on peut être argentin et végétarien. Mais le gars doit se sentir bien seul pendant les asados. En plus de saliver.
Le 16, réveil à 3h du mat. Le ferry part à 5h et faut pas le louper car le prochain est 7 jours plus tard. La veille, à 22h30, alors qu’il ne nous reste plus que 4h30 de sommeil, Ophélie met toutes les chances de notre côté en faisant une petite crise de stress et en vérifiant sur le net que nos montres sont bien à l’heure du pays dans lequel nous sommes depuis presque 4 semaines. C’est bon, on était bien synchronisé, on ne fera pas la même erreur qu’avec le bateau à Copacabana. Et que le bus à Calama.
La nana de l’office du tourisme nous avait dit que le port n’est qu’à 2 km, c’est donc après 8 km que nous y arrivons. Comme les argentins, les chiliens ont des petits soucis avec les distances. Peut-être qu’elle parlait en kilomètre chilien dont personne ne connaît le taux de conversion.
On embarque avec 4 sympathiques cyclistes chiliens qui nous apprendront quelques trucs pendant la traversée :
- il y a un trou dans la couche d’ozone au niveau du sud chilien. Trop cool, on va bronzer à mort !
- En dehors des tropiques du cancer et du capricorne, les marées sont plus instables et soi-disant moins prévisibles. C’est pour ça qu’on attend pendant 1h30 à Chaiten avant de se mettre à quai. Mouais… moi ce que je vois, c’est qu’on aurait pu pioncer plus longtemps.
- Le vin chilien est meilleur que le vin argentin. Ça, c’est autant objectif qu’un péruvien qui dit que sa cuisine est la meilleure du monde. On va être obligé de goûter plusieurs fois pour vérifier.
La vache, je viens d’éclater un taon sur l’écran du notebook. Même coupé en 2, ça rampe encore cette saleté !
Oui, des taons, une fois de plus.
Il fait encore très beau quand on débarque à Chaiten. 25°C à l’ombre, vent dans le dos, route plate et magnifique. On attaque la careterra australe de la plus belle des manières. Sauf que.
Ophélie – 12h06 : « Bordel, dès qu’il fait chaud, elles sortent toutes ces connasses ». En parlant des taons. De manière pas très polie, c’est vrai.
C’est des avions de chasse ici, ils nous tournent autour même quand on file à 30 km/h. Dès qu’on s’arrête, ils sont pires que des p’tits vieux devant un buffet de club de vacance. Moi, j’ai de la chance, je ne me fais qu’harceler alors qu’Ophélie se fait persécuter en règle.
C’est ainsi que, malgré des conditions de roulage parfaites, nous nous arrêtons au bout de 35km, Ophélie n’étant plus très loin de s’immoler, ou pire, de finir son pot de Nutella par désespoir.
On se pose dans le camping primitif (juste des toilettes et de l’eau) d’un parc national, le décors est grandiose. L’après-midi est consacrée à buter du taons et à écrire cette article en grattant les piqûres, voire les 3 en même temps.
Voilà, nous sommes enfin sur la mythique carretera australe *. On s’attend à du lourd, autant pour les paysages que pour les difficultés. Vous allez voir qu’on a été gâté de ce côté-là pour les 5 jours suivant. A suivre au prochain épisode des Pieds devant !
* Pour ceux qui ne connaissent pas cette route, je vous invite à cliquer ici. Très intéressant. Dire qu’il y a des gens qui osent encore critiquer ce brave Pinochet après ça…;)































































