- 31/12/13 Panguipulli – après Pichirropulli = 106 km
- 01/01/14 vers Pichirropulli – Puerto Octay = 101,5 km
- 02/01/14 Puerto Octay – Ensenada = 65 km
- 03 & 04/01/14 Ensenada = repos (= rafting et ballade à vélo pour Fred …, on ne doit pas avoir la même définition du mot repos)
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On passe une petite journée tranquille à Panguipulli. Moi, j’essaye entre deux averses de laver et faire sécher du linge, je dors un peu aussi. Fred, quant à lui, travaille sur le pc et met à jour le blog.
Au camping, il y a 4 allemands qui vadrouillent dans les divers fleuves et lacs du coin avec leurs matos de kayak. Fred en rêve la nuit et me dit que l’on devrait voyager en kayak. Sauf, que moi et l’eau ça fait deux, j’envisage de faire un cours d’aquaphobie, mais même avec ça, je ne sais pas si je pourrais m’en sortir. On verra bien, peut être que d’ici la, il aura changé d’avis et que l’on partira en montgolfière pour changer …
Le 31, on reprend les vélos et on se dirige vers Los Lagos pour rejoindre la route n°5 qui est la seule route qui va du nord au sud, la fameuse panaméricaine. Sinon, c’est de la piste ou du ripio, voir pas de route pour passer entre les lacs. Nous roulons tranquillement et avançons assez vite. Vers 14h, on est déjà à Los Lagos. Ne voyant pas de camping, on enchaîne sur la route n°5 (= une autoroute) et faisons une pause goûter sur une aire de service. Cela fait bizarre d’emprunter une autoroute à vélo. Mais ici, c’est autorisé et normale de rouler en vélo, tracteur … sur la voie d’urgence. Il y a même des maisons sur les bas côté de la route. Je n’imagine pas ça possible sur l’A13.
Cette partie du Chili ressemble beaucoup à la Normandie, il y a des champs avec de l’herbe bien verte, des vaches noires et blanches, des camions de produits laitiers, des exploitations laitières … On passera même devant une énorme usine Nestlé. On apprendra que 75 % de la production laitière du Chili provient de cette région.
Comme c’est le dernier jour de l’année, Fred veut que l’on face 100 km pour marquer le coup. Ok, alors on continue de rouler sur cette autoroute et on essaye également de trouver un endroit pour bivouaquer, mais ce n’est pas simple car tout est clôturé ou cadenassé, même les entrées des champs. Je suis épuisée et morte de fatigue quand on arrive à trouver un endroit pour poser la tente, dans un champ de framboisiers en bordure d’étang.
On fêtera la nouvelle année à l’heure française (20h pour nous) car on a trop envie de dormir et de se mettre au chaud sous les duvets. Bonne année !!!!
Fred : « J’aurais pas du dormir cette nuit, je suis trop en forme »
Ophélie : « Oui bah moi j’ai mal aux genoux »
Fred : « M’en fous, pédales !! »
Le 1re, on reprend notre autoroute et faisons une pause déjeuner à une station service, hamburger pour moi et sandwich avec plein de fromage pour Fred. Il engloutira une mousse au chocolat ainsi que l’a moitié de la mienne.
Ce que j’aimerais, c’est que le temps s’arrange. Il ne fait pas très chaud et il y a souvent des averses. Normalement, on pensait trouver un camping après la sortie Osorno / Puerto Octay, mais on ne voit rien. On décide de continuer malgré le temps pourri et mes douleurs musculaires aux cuisses. Fred se vautre comme une m***e sur un trottoir. Un gars avec une voiture fourgon viendra à notre rencontre quelques minutes plus tard pour voir si tout allait bien. Sympa, mais il ne nous proposera pas de monter avec nos vélos dans sa voiture déjà bien remplie… Dommage, on doit continuer. Encore 20 km, et selon ce gars, il y a des campings à Puerto Octay. Le dénivelé n’aide pas, ça monte et ça descend tout le temps. Après 2 jours à faire 100 bornes, mes cuisses sont en train de lâcher. J’ai peur que mes tendons pètent !
On arrivera à Puerto Octay vers 17h30 et ça ira beaucoup mieux après une douche chaude et un bon repas confectionné par Chef Fred. Merci, ça fait du bien !
Le 02, j’hésite, on reste ou pas à Puerto Octay ou on va au camping de la Las Cascasdas ?

Puerto Octay, face au lac LLanquihue, 2eme reserve d’eau du Chili, 50 km de diamètre. J’ai pas mesuré mais ça doit être correct
On décide de partir car on a peur de s’ennuyer à Puerto Octay, Fred espère pouvoir faire du canoe ou du kayak. Moi, je voudrais juste arrêter de faire du vélo et me reposer un peu. La route est très jolie mais on ne voit pas le volcan Osorno car il est caché dans les nuages.
Le matin, il fait tellement froid que j’ai du mettre un t-shirt manche longue, un pull, mon coup-vent et des gants en laine pour avoir chaud. On est obligé de s’arrêter au bout d’1h30 de vélo car je meurs de faim. Mon corps brûle tout ce qu’il a pour conserver ma température corporelle à la normale, mais il a du mal !!!
A las Cascadas, il n’y ‘a rien, les campings n’ont pas de douches chaudes et le gars me demande 5 000 pesos juste pour de l’eau froide et poser la tente dans un endroit ou tu vois même pas le lac. Pas possible !
On poussera jusqu’à Ensenada et ces 20 km me paraîtront très long, mais on est super content, car il y a 2 campings qui ont Wifi et douches chaudes. Y’a des agences pour faire des activités nautiques, trekking … Sympa, je vais pouvoir enfin me reposer un peu et Fred pourra aller faire joujou dans l’eau. Le lendemain, ça sera activité de rafting pour monsieur et rien pour madame (sauf d’écrire un article pour le blog et d’automatiser des fichiers Excel pour le budget … ancienne habitude de travail)
NB : je vous conseille de lire « L’analphabète qui savait compter » de Jonas Jonasson si vous cherchez un bon livre sympa pour passer le temps. L’histoire est super et c’est très bien écrit.
Ranger Ophélie
Voilà, pas grand-chose à ajouter. C’était sympa de bivouaquer après avoir fait 100 bornes pour marquer la fin de l’année, surtout avec des framboises à volonté. Nico, c’était vachement plus confort ici que dans la forêt Picarde : ici les gourdes n’ont pas gelé et on s’est pas caillé en essayant de faire brûler du bois vert comme des scouts débutants.
Le rafting en Patagonie, c’est vraiment pas mal : eau turquoise et translucide, volcans en toile de fonds, martin-pêcheurs et quelques rapides de classe 4, pas de quoi être éjecté du raft malheureusement.
Et il fait pas mauvais finalement, on s’est pris une douche sur la route pendant 10 minutes, c’est tout.
Un gars s’approchant de nous (je traduis): « Vous voulez du miel ? »
Ophélie, sortant de sieste, 2 de tension, les yeux encore collés : « Quoi ? Nous sommes au camping, nous ne sommes pas chiliens, nous sommes français »…
Je ne sais toujours pas ce qu’elle a pu comprendre…
Et pour finir, une vidéo de et avec mon frère (tenue bleue) qui s’éclate dans le Lautaret. A coté de ses vidéos, les miennes ressemblent à des powerpoints sur windows 98.
Patagoniaman



















































