- 24/12/13 Junin – San Martin de los Andes = 43 km
- 25 & 26/12 San Martin de los Andes = hôtel !!
- 27/12/13 San Martin de los Andes – Lago Nonthue = 48 km (D+ = 810m, dur dur ceux-là)
- 28/12/13 Lago Nonthue – après Puerto Fuy (Chilie) = 24 km
- 29/12/13 … – Panguipulli = 64 km (D+ = 780m, longer un lac ne veut pas dire que c’est plat…)
- 30/12/13 Panguipulli
*** Super vos commentaires sur la vidéo, merci à tous ! Surtout à Pascal qui a en laissé une bonne trentaine. Désolé vieux, j’ai pas tout validé mais t’es en lisse pour le prochain follower du mois
En attendant, voici celui de Décembre : Christophe/Louison !! Pour la petite histoire, il fait beaucoup de vélo couché et on s’est rencontré sur un Paris-Cambrai (210 km), on a eu le temps de discuter vu qu’on était arrivé dernier avec la voiture-balai à nos trousses ***
*** Et bonne année à tous ! ***
Pour le jour de Noël, on s’offre une petite étape, plate, bitumée et sans vent. On file à plus de 22 de moyenne. On avait plus l’habitude d’une vitesse pareille, on a frôlé l’overdose et nos pneus ont failli prendre feu.
Sur la route, on rattrape 2 cyclistes : Aurore et Johannes. Johannes est belge et Aurore est… godvicienne (Ophélie insiste pour que je précise que ça veut dire habitante de Gouvieux)! Le monde est petit, on a vécu à 5km l’un de l’autre et on se croise ici, en Patagonie. On a même un ami en commun : un violent activiste Creillois, Bromptonien et trikiste militant pour le vélo et les voies vertes. Elle a un sacré caractère et voyage avec sa chienne de 10 kg. Bravo, surtout qu’elle a traversé le sud Lipez, seule.
On arrive vite à San Martin. C’est mignon mais ça pue le fric avec toutes ces boutiques North Face, Salomon et de chocolat (du calme Ophélie, du calme). Ajoutez de la neige et des Russes et on serait presque à Courch’. Nous avions réservé un hôtel 3 semaines avant et nous le trouvons rapidement. On avait pris le moins cher sur Expedia (39 € la nuit pour ceux que ça pourrait intéresser), profitant d’une réduction, et il est vraiment pas mal : bon lit, bon wifi, p’tit dej inclue et surtout, surtout, une cuisine avec four et frigo presque rien que pour nous !! Yaaaa, au prix des resto du coin, valait mieux avoir ça !! Et on a quelques kilos à reprendre à grands coup de chocolats (Ophélie) et de Danettes (Fred).
Le soir, Aurore, Johannes et Simon nous rejoignent pour un Noël globe-trotter francophone avec au menu : empanadas de Noël, hamburgers de Noël, crackers de Noël et un champagne rosé avec bouchon en plastique (on n’a pas pris le plus cher, j’avoue).

Le père Noël est passé…
Notez le matos de pêche, ça en dit long sur mes connaissances en la matière… j’vais en faire quoi de la cuillère sans canne ni moulinet ?? Affaire à suivre, ça promet
Les 2 jours qui suivent sont consacrés au repos, à la lessive et à la réparation des micro-crevaisons des chambres à air, un truc que je repoussais depuis des semaines, regonflant les pneus tous les 2 jours. Bilan : 2 rustines pour Ophélie et une nouvelle chambre à air pour moi car elle se déchirait sous les 2 patchs superposés. Ça commençait à faire cracra.
Pour info, après plus de 10000 km, les pneus sont en très bon état, j’ai l’impression qu’ils pourraient tenir le double. Nous n’avons changé que 2 chambres à air, toutes 2 pour ma roue avant.
Le 27, c’est reparti. En sortant de San Martin, les muscles encore froids, les sacoches pleines de 3 jours de vivre + 6 litres d’eau, on se bouffe une côte à 16 %. Même en poussant, c’était sport. Le plus drôle (pour vous, moins pour nous), c’est qu’on a loupé la route à prendre et qu’on a tout redescendu de l’autre côté. Aaaaarrgghh !! Y’avait aucun panneaux !! Pas grave, on regrimpe et on embraye sur la bonne route. J’écris route mais c’est plutôt un chemin, genre centre de test pour suspensions.
L’état de la piste oscille entre mauvais et très mauvais et les pentes sont systématiquement à 6 %. Même le club de VTT avec lequel on roule plafonne à 10km/h sur le plat. Mais même dans ces conditions, on apprécie beaucoup cette étape.
On longe un lac, on voit des sommets enneigés et on pédale au milieu d’arbres gigantesques. Après réflexion, je pense qu’ils sont tout à fait normaux, c’est juste qu’on avait plus l’habitude d’en voir des comme ça.
On espérait passer la frontière Chilienne et prendre le bateau le jour même mais c’est mission impossible sur ce parcours. On s’arrête donc au premier camping, au bout de seulement 48 km et plus de 4h30 de pédalage, foutu ripio. La piste est au vélo ce que la balle molle (dites « du chien ») est au tennis : t’y prends tout de même du plaisir mais ça va moins vite et tu t’exploses les genoux. C’est comme courir avec des palmes aussi, l’air con en moins.
Après une baignade électrocutionnante (c’est un tout nouveau mot, cherchez pas), nous sommes rejoints par Axel et Daniel, 2 cyclistes allemands. Encore une fois, le monde est petit puisque le Daniel, on l’avait déjà croisé à San Pedro de Atacama, il y a plus de 2 mois. Et comme la dernière fois, c’est à la veille de traverser les Andes.
On s’entend toujours bien avec les allemands. Ceux qui me connaissent bien sentent venir la bonne grosse vanne un peu limite. Mais non, pas cette fois. Pas à la pensée de mon grand-père mort dans un camp pendant la guerre… en tombant d’un mirador ! Ah ah, excellente, non ?
On passe une bonne soirée et Axel nous fait bien marrer avec ces histoires du temps ou il était gardien d’une plantation de marijuana en Californie.
Le lendemain, direction le Chili (Paso Hua Hum) à 10 km ou l’on fouille méthodiquement toutes nos sacoches à la recherche de produits frais. Pas cons, on avait pris soin de tout bouffer avant et le douanier a eu la bonté de nous laisser notre parmesan, la paupière tremblante d’Ophélie et mon rictus de carnassier y étant sûrement pour quelque-chose. Vraiment étonnants ces postes de douane sur une piste au milieu de nulle-part. Les bâtiments sont flambant neufs, ils sont au moins 5 ou 6 dedans et ils ne doivent pas voir passer plus de 10 personnes par jour en ce moment.
8 km plus loin, nous voilà à l’embarcadère. Cette fois, la traversée des Andes se fera sur un lac, hé hé ! C’était majestueux, le mot convient bien. Si on était déjà allé dans les fjord norvégiens, je dirais que ça ressemblait au fjords norvégiens. En écrivant ça, je pense aux fjords de Danone, ça me manque bien cette cochonnerie. Maman, t’as intérêt à en remplir le frigo pour notre retour !
« Tiens, t’as vu ? Ça fait presque 3 semaines qu’on est en Patagonie et on n’a pas eu une goutte de pluie ! » – Fred l’optimiste
« Tu vas nous porter la poisse… » – Ophélie la réaliste
Arrivés de l’autre côté du lac après 1h30 de traversée, il est déjà plus de 18h et Ophélie commence à voir des oreillers partout. Malheureusement, il n’y a nulle part ou se poser et on doit pédaler un peu sur la piste en avalant la poussière envoyées par nos amies les voitures.
On se trouve un spot de rêve, une fois de plus. Baignade/lavage, plâtrée de pâte et au dodo. La température chute vite le soir, c’est agréable.
« Je me demande d’où elle vient toute cette eau » – Ophélie, la veille.
Au matin, on a la réponse : du ciel. Pour la première fois, on mange sous la tente. En décrochant un bout de la tente intérieure, ça libère plein de place et on peut même utiliser le réchaud à l’abri, sans mettre le feu (le silnylon est très inflammable). C’est quand les conditions se dégradent qu’on kiffe notre super matos. Surtout la tente.
Bref, c’est parti pour une journée Gore-tex.
On retrouve avec bonheur le bitume au bout d’une douzaine de km et même si ça grimpe bien (les pentes atteignent souvent 9%), on apprécie l’effort, beaucoup plus linéaire que sur les pistes caillouteuses. De plus, il ne fait qu’entre 14 et 16°C, température parfaite pour rouler.
Pour les paysages, les photos parlent d’elle-même, vive la Patagonie. Dire que le plus beau reste à venir.
On espérait boucler l’étape avant la pause déjeuner mais le profil du parcours a vite fait de faire disparaître les tartines du matin. On s’arrête alors comme des pouilleux sous l’un des nombreux abri-bus. On mange tout ce qui reste dans nos sacoches : pâtes sauce tomate-parmesan, sardines et cookies. Ca y est, y’a plus rien… On s’oblige à respirer lentement pour pas paniquer, c’est pas souvent que ça arrive.
Heureusement, 12 km plus loin, on arrive à Panguipulli, on se pose au camping (en haut d’une côte évidemment) et on file au supermarché, en voiture svp. La nana a du voir qu’on avait les crocs et nous a embarqué, sympa.
Le soir, on se fait un guacamole et des empanadas fourrées au brie par nos soins. Les nuages sont partis, on a vue sur le lac et on va bien dormir (en partie grâce à la bière aussi).
» T’as vu ? Les chiliennes sont 3 fois plus grosses que les argentines. » Fred – 19h46, en parlant des empanadas
On adore ces journées contrastées : un peu engagée au début, savoureuses à la fin. Vive le cyclo-camping.
Le lendemain, repos et mise à jour du blog sous des trombes d’eau. Apparemment, le temps ne va pas s’arranger avant 2 jours. Faut qu’on soit en forme, voyager sous la pluie est un combat permanent. Le plus dur étant de convaincre Ophélie de camper plutôt que d’aller à l’hôtel (trop cher) ou en gîte (trop cher).
Fred : « Tu préfères rouler sur une piste pourrie avec du soleil ou sur un beau bitume avec de la pluie ?
Ophélie : « Ni l’un ni l’autre ! »
Fred : « Non non non, t’es obligée de choisir !! »
Ophélie : « … »
Son silence me fait penser qu’elle préfère certainement la piste sous la pluie. Tant mieux, c’est ce qui nous attend sur la Carretera Australe.
A+
Lieutenant Daaaaaannn
Bonne année les amis. Que les projets que vous fomentez se réalisent.
Encore merci pour le partage de vos récits.
Quand j’ai appris via Aurore que vous vous retrouviez pour le rèveillon, j’ai eu un de ces bananes !
La bise
merci l’ami. La santé pour toi
Ah enfin cette douceur qu’est la pluie en vélo couché… Lol pourvu que ça ne dure pas trop, bonne année les aventuriers, bises Fred
V’là l’Fred qui pointe sa truffe pile quand il voit qu’on en chie sous la pluie !! Bravo !
On t’en garde un peu pour Pâques ?
Encore de beaux moments que vous nous faites partager. Pas trouvé de Danette? mais qu’est ce qu’elle fout alors Mamie Nova sur la photo? j’espère que tu l’as taclé comme il faut la vielle.
Gore tex ou pas, y a un moment y a plus rien d’étanche et puis vu qu’on transpire pas mal à pédaler et que le Goretex ne sera jamais assez « ventilé »… Pourtant ils vont souvent être sortis… Je ne dis pas ça pour vous porter la poisse mais nous on a rayé le sud de l’Amérique du .. Sud pour son climat batraciennesque… (un mot que je te vole avant que tu en réclames la paternité…)
Très chouette le petit vélo couché en fil de fer… maintenant on attend plus que de voir Rahan et son fil de pèche à l’action… Attention la cuillère n’est pas faite pour la Danette…
Signé Bouba
Non Zwooof, c’est pas bien de tacler une vieille !! Même si c’est très drôle.
Dommage que tu zappes la Patagonie et surtout la Carretera Australe. Des cyclistes viennent du monde entier rien que pour ça. Le climat est pas trop mal en Janvier-Février parait-il. Là, sur les 3 derniers jours, malgré une météo pessimiste, on a eu que 2 ou 3 petites averses de quelques minutes.
A+ amigo
PAs bien grave, on remplace la Patagonie par la Thailande, le Laos et le Cambodge avec 8 jours à la fin surement bien mérités, sur une plage de sable blanc et une mer turquoise… eh, eh
Bah bon courage pour croiser Florent Pagny !
Trés bonne anné à vous deux, franchement vous nous avez vraiment fait voyager en 2013 et passez de bons moments alors continuez en 2014. Fred je te souhaite d’etre aussi fort en sport que moi et de pouvoir me battre à worms! biz à tous les deux et @ bientot!!!
Voilà, tu viens de reconnaitre que worms est un sport. Tu es tombé bien bas… va falloir que je te reprenne en main.
Bonne année à Isa, Lucas, toi et ton gros bide.
Et dites donc ! Je viens de m’apercevoir d’un truc ! Ça fait un moment que vous n’êtes pas allé bossé non ? Ne seriez-vous pas en vacance par hasard ? Et moi qui fait la cloche en attendant mon repas chaud de sortie de cinoche ! Je pouvais dessécher jusqu’à me fossiliser que je n’aurais pas rempli mon estomac pour autant ! Bon, va falloir rattraper tout çà, à votre retour de week-end, je veux une carte digne d’une brasserie de prolétaire gauchiste inscrit à pôle emploi…
T’es un sacré observateur, on ne peut rien te cacher.
À quoi servent les deux petits trous dans les culottes des japonaises ?
…
…
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À faire passer leurs deux petites jambes !
Elles ont des culottes les japonaises ??
QUELLE BANDE DE PIPELETTES! ça fait plaisir de vous lire. J’en profite pour vous souhaiter une bonne année 2014. Qu’elle remplisse tous vos souhaits les plus fous. Gros bisous. Amicalement. Martine
merci
Ces paysages sont rafraîchissants, après la chaleur des autres « épisodes ». Et quelle luminosité sur les photos !
Alan et moi vous souhaîtons une année 2014 fantastique, emplie de tas de belles (et bonnes) choses, et vous commencez avec un « BANG !! » comme on dit aux US, vu que vous êtes en plein rêve réalisé-réalité. Alors tous nos voeux pour les étapes suivantes, que le soleil brille, mais pas trop, que les crevaisons soient rares, et que les taons soient désormais en vacances !
Bonne route !
Yes, bien rafraichissant, exactement comme quand on a débarqué à Jackson.
On vous souhaite une super année également et espérons que vous viendrait bientôt faire du cyclocamping en France !
A+
Wahou je vous kiffe grave (ouh la comment je parle !). Je vous souhaite une merveilleuse année remplie de tous pleins projets aussi extraordinaires que celui que vous vivez ! Et puis pour les vidéos, je suis sûre que vous allez être palme d’or au festival de cannes, voir obtenir un césar (pour ophelie mention meilleure actrice parce que être avec fred et gardez le sourire trop balaise
, lol)
Grosses bises a vous deux.
Merci poulette, si tu me permets.
Je répète : IL EST INTERDIT DE PRENDRE LA DÉFENSE D’OPHÉLIE ! C’est moi la victime !
Tu a de bons souvenirs dit donc , Il faut dire qu’on a pas fait une bonne promotion de l’efficacité des vélos couchés devant les vélos droits ce jour la .
Bon c’était nos premières longues distances en VC , et on s’est bien usé a vouloir suivre les accélérations de Pascalambique sur son Orca . Perso , j’ai fini avec des crampes atroces aux mollets .
Aujourd’hui ca serait surement autre chose , tu pourrai rentrer sur Paris en Velo dans la même journée ou le faire en apnée avec tout l’oxygène accumulé dans le sang a rouler en altitude .
Ça fait vraiment plaisir d’apparaître dans votre blog , même si ce qu’on voudrait vraiment c’est être a votre place !
En tout cas si on part un jour pour un long voyage , ca sera entièrement de votre faute pour nous avoir donner envie , j’ai communiqué vos coordonnées a nos familles et employeurs pour les réclamations ;-).
Meilleurs vœux a tout les 2 pour 2014, j’allais rajouter que vos rêves se réalise mais j’ai l’impression c’est déjà un peu le cas …
ah ah, moi aussi j’avais bien souffert. D’un autre côté, c’était à cause de Pascal qu’on était arrivé dernier. Je l’avais attendu au moins 1h30 à la pause de midi car Mossieur avait mis 3 an à réparer une crevaison. Faudra se le refaire ce Pari-Cambrai, en mode peloton de chasse couché et vélo de moins de 16 kg.
Je te souhaite d’en faire un de long voyage. Pas besoin de partir forcément 1 an, 6 mois c’est déjà pas mal.
A+
« Pas besoin de partir forcément 1 an, 6 mois c’est déjà pas mal. » OK
mais 5 mois forcément ce serait trop court ?
A+
Carrément ! Même 5 mois et 3 semaines, c’est nul.
Je pense que 2-3 mois, c’est déjà super. Perso, j’aimerais pouvoir voyager 3-4 mois par an
Ouaip, Paris-Cambrai avec un vélo de 13 kg (à la louche…), pourquoi pas ! Mais faudra de bonnes baskets pour celui qui courra à côté…
D’un autre côté, participer au Paris-Cambrai en étant en Espagne, c’est pas facile.
Coucou tous les deux, je vous souhaite une très bonne année 2014 !!! Toujours aussi géniaux vos articles! Bisous
merci Alex, bonne année à toi aussi