J 474 à 484 / de Tromso à Bodo par les îles / 541 km
23 juillet Tromso – Plage 2 km avant Brensholmen = 58 km / +630m
On s’assoupit dans le bus et je me réveille un peu désorienté, «où suis-je ? Au nord vais-je ?».
Comme nous étions les seuls passagers, le chauffeur a pu nous déposer tout près du camping et nous l’atteignons rapidement après avoir remonté les sièges des vélos sous le chaud soleil du 69ème parallèle. Ici c’est ON-OFF en ce moment, soleil = chaleur, crème solaire et taons, nuages = 8 à 12°C, bonnet et goutte au nez.
Le camping est plein de monde et ça nous fait râler au début tous ces gens qui osent être en vacances au même endroit que nous, les salauds. Nous voici aux portes des fameuses îles norvégiennes, ça attire forcément bien plus de monde que la belle taïga à moustique Finlandaise. Les camping-cars sont entassés sur du bitume en plein cagnard, on dirait le parking d’un concessionnaire. Pour les tentes, c’est plus mignon, il faut passer un petit pont enjambant une rivière translucide et on arrive dans un sous-bois charmant quoiqu’un brin humide. Pas de moustiques ! Fantastique ! La légende dit donc vrai, il n’y en a pas sur la côte norvégienne.
On avait prévu de souffler un peu le lendemain mais la populace nous oppresse et le beau temps fait trépigner nos vélos, Pottok et Bourriquet. Ouais c’est con de donner un nom à son vélo, surtout qu’on ne les appelle jamais comme ça, on dit juste «les vélos» ou «avance saloperie!» quand ça grimpe et qu’on n’est pas d’accord.
Le centre-ville de Tromso est pittoresque avec ses maisons en bois coloré et ses bateaux de pêche. On est dimanche et tout est fermé, heureusement qu’on a fait le plein en Finlande mais dommage pour la librairie avec toutes ces belles cartes routières en vitrine.
On finira par trouver un atlas dans une station service, et hop ! 1 kg de plus sur le vélo de Bibi ! Mais au moins on a toute la Norvège dessus et on peut s’affranchir du GPS, comme en Finlande, j’adore. C’est vachement mieux les cartes, ça fait aventure et on ne stresse pas pour les piles.

sortie de Tromso
Allez, c’est parti pour la Norvège ! Et là j’ai envie de dire, pardon maman, « putain de chiottasse ! c’est trop beau !!!!». Là, tout de suite, partout, tout le temps ! C’est beau, souvent spectaculaire, toujours sauvage, ça nous rappelle énormément la Carretera Australe, en plus facile, merci le goudron et les tunnels.
La route est tranquille, très peu de trafic, quelques cyclos qu’on salue. On en croise désormais trop souvent pour taper le bout de gras à chaque fois.

Bivouac repéré !
On se pose au bord d’une plage en milieu d’après-midi, il y a d’autres tentes. On peut camper à peu près partout en Norvège, il faut juste respecter quelques règles élémentaires : pas dans les tunnels ni sur les routes, pas au bord de l’eau à marée basse et pas en bord de falaise par grand vent.
On passe une soirée agréable, il fait bon et on ne se lasse pas de l’absence des moustiques. On n’a pas fait le plein d’eau mais nos voisins nous disent qu’on peut boire l’eau des torrents ici. Par précaution, on met du Micropur périmé dans la poche à eau.
Comme la plage est orientée vers le nord, on peut admirer le soleil de minuit pour la première fois. Hé oui, le soleil se couche au nord, c’est très étrange. Il ne dessine pas un arc dans le ciel mais un cercle nord-est-sud-ouest-nord. Le soleil descend, touche la mer, la trouve certainement trop froide et -pouf- il remonte pour un nouveau cycle. Ce jour continu qu’on a depuis 3 semaines est assez perturbant; d’un côté on dort moins car le sommeil ne vient pas naturellement le soir et qu’on crève parfois de chaud sous la tente dès 6h du matin, d’un autre côté on a une pêche sensationnelle sur les vélos et une très bonne récupération. Ça doit stimuler l’organisme cette lumière permanente. M’enfin on ne sera pas mécontent quand on aura des nuits noires à nouveau et qu’on pourra ronquer 10h d’affilée.

à 00h30
24 juillet … – avant Skaland = 37 km / +390m
Un ferry nous amène sur l’île de Senja. Paysage de cartes postales partout, tout le temps. Grand angle et filtre polarisant obligatoires. On roule un peu mais on a la flemme aujourd’hui. Alors quand on rencontre une famille en camping-car qui nous invite pour le café (z’ont plus de rosé depuis longtemps), on finit par passer l’après-midi et la soirée à papoter au bord de la plage, au fond d’un fjord, au soleil.
C’est la famille PLEM’Mobiles, pour Pablo, Lola, Elodie et Miguel. Attention, c’est du lourd ceux-là : ils ont déjà voyagé 2 ans dans un camping-car acheté d’occasion 10 000 €, à travers l’Afrique et l’Amérique du Sud. Et là, 8 ans plus tard, ils remettent le couvert avec un enfant de plus, un nouveau camping-car et une durée indéterminée pour leur tour du monde. Un changement de vie, ils ont tout lâché, vendu la maison et font l’école aux enfants tous les matins. On est admiratif, surtout qu’ils font ça sans un gros budget et avec une confiance en l’avenir bien loin de la sinistrose à la con distribuée par les médias. Donc ça y est, je dis du bien de camping-caristes, j’y aurais pas cru. M’enfin paniquez pas les amis, c’est pas demain la veille qu’on va lâcher les vélos car «le vélo, le véhicule des héros !». Ça c’est du slogan qui en jette.
On parle visas, bouffe, Pablo et Lola ramènent des crabes, Miguel me coupe les cheveux, Elodie s’épile les jambes puis on va se baigner avec Ophélie. La mer du nord n’est pas si froide quand elle a bien chauffé dans un fjord toute la journée. Et le Gulfsteam passe par là.
Elodie – 00:34 – «Je vous souhaite plutôt du soleil que de la crème fraîche»
Resituer cette phrase dans son contexte serait bien trop long
Le soir, on va pêcher et Miguel m’apprend comment faire et où je pourrais trouver du matos à -50% car on est ici dans un paradis de la pêche. On revient bredouille, enfin brecouille comme on dit dans le Bouchonnois. On se couche à 1h du matin, il fait jour, on n’a pas envie de dormir. Faut que je change l’élastique de mon masque de nuit, il est mort.
25 juillet … – Bleik = 61 km / +730m
A 9h sur les vélos, légèrement jetlagués mais ce beau temps donne envie de rouler, on garde en tête que ça ne va pas durer et qu’on finira tôt ou tard par se bouffer des jours entiers de pluie glaciale, c’est ça aussi la Norvège paraît-il. On en prend plein les mirettes, cette île de Senja est grandiose et déserte, un régal. Un coup on pédale dans le brouillard avec 13°C, on passe un tunnel et c’est grand soleil dans le fjord suivant. Décor incroyable, ça change à chaque kilomètre.
Après un autre ferry, on roule avec Jorna et Tomgren (ou Torsten, ou Toltrem, impossible à retenir), un sympathique couple de casques à pointe allemand. On bivouaque ensemble près d’une plage de sable blanc.
26 juillet … – après Sortland = 130 km / +780m
On traverse l’île d’Andoya en 1 jour grâce à un relief plutôt plat et un bon gros vent dans le dos. C’est bô.
Au bout de 105 km et un grand pont (ils sont géants ici, pente à 6%) on arrive fatigués à Sortland et allons voir si on ne pourrait pas se poser dans un camping. Le premier n’en est plus un apparemment puisqu’il n’y a que des petits chalets. Pas grave on va au suivant et on se bouffe une côte à 12%, je sens chaque centilitre des 6 litres de la poche à eau. 26 € qu’elle nous demande la gérante, on lui dit que c’est beaucoup trop cher, qu’on paye 15 € d’habitude, qu’on ne veut pas payer le même prix que les camping-car géants, qu’on a juste des petits vélos et une petite tente. Mais non, elle ne fléchit pas et on se casse. On comprend, y’a au moins 100 camping-caristes pétés de thunes pour 1 cycliste crevard, le marché n’est pas intéressant.
Alors on enquille 20 bornes de plus jusqu’au bout de l’île et on se trouve un super champ au soleil. On est vachement mieux ici finalement et on peut pisser où on veut. Là j’me dis que cette précision n’est pas forcément nécessaire mais les autres cyclos qui nous lisent savent que ça a son importance. Tu peux être plein d’énergie pour pédaler des mois et des mois sur un vélo chargé mais t’as toujours la flemme de faire 3 mètres pour aller te soulager.

J’ai envie de chanter la chanson du Roi Lion devant des trucs pareils. Aaaaaaa Ssuwanbaaaa !!!
27 juillet … – Sandsletta = 66 km /+460m
20 000 km au compteur !!! Le plus incroyable n’est pas la distance parcourue à vélo mais le fait que c’est toujours le même compteur et qu’il marche encore le bougre ! Il a du scotch partout autour mais il fait le job (depuis plus de 40 000 km en fait). Compteurinou, je te dédie cet article.

la preuve irréfutable
Toujours au soleil et dans ce décor incroyable, on déborde de giclette et on a encore plus envie de bouffer la vie à pleine dents de pédalier.
7 km plus loin, on embarque dans un ferry pour les Lofotens, un fameux chapelet d’îles très couru des cyclos. Instant magique quand le ciel se dégage juste en y arrivant. Les similitudes avec la Carratera sont vraiment frappantes parfois.
Photos prises à 5 minutes d’intervalles
On adore la Scandinavie et je ne suis pas loin d’élire la Norvège «plus beau pays du monde», disons qu’elle est dans mon top 3 avec le Tadjikistan et le Japon. Je ne parle que de ce voyage, si on inclut les Amériques c’est le bordel et ça devient trop dur de faire un classement. Ceci dit, la Carretera Australe reste au summum, on rêve de rouler à nouveau au Pérou et en Bolivie, en Asie Centrale, les USA étaient extra…. nan j’vous avais dit, c’est le bordel.
On tombe enfin sur un petit camping sympa et abordable (15 € avec cuisine, wifi et pédalos). Ophélie attaque tout de suite une lessive, elle est obsédée. Elle réquisitionne l’unique étendoir du camping et le met à côté de notre tente. C’est à NOUS, PAS TOUCHE !
Alors elle est contente Ophélie car Coco, de Coco-et-Lolo-enchainent-les-gastro-sur-l’altiplano, lui a écrit un mail pour lui dire qu’elle aussi elle est à fond sur les lessives et qu’elle pleure de joie quand elle trouve un grand lavabo avec ET de l’eau chaude ET le bidule noir pour le boucher.
Bon, c’est cool les filles, ça vous rassure de savoir que vous n’êtes pas seules à avoir une lessivite aiguë. Mais la question est : si 2 personnes ont une même obsession compulsive, est-ce suffisant pour dire qu’elles sont normales ? Et déjà, peut-on parler de normalité quand on quitte 2 fois son taf et son canapé pour aller pédaler avec un tyran beaugosse sur des vélos bizarres et dans des pays plein de gens pauvres/musulmans/différents donc dangereux ?
Pendant ce temps, je vais pêcher avec ma canne top budget achetée il y a quelques jours. Les rôles ancestraux sont respectés : la femme lave et l’homme chasse afin de garder sa tribu forte et vaillante. Bon, heureusement qu’il nous reste des maquereaux en boîte car je reviens bredouille. M’en fous, c’est amusant de lancer et de ramener au moulinet. La journée, je mouline sur le vélo et le soir je mouline avec la canne. J’ai un p’tit moulin dans la tête.
Et puis la canne à pêche donne un look de baroudeur de malade à mon vélo, et c’est bien plus léger qu’une machette. Ouais, j’ai rencontré des cyclos qui trimbalaient une machette. Essaie un peu de pécher avec ça. Faut trouver un poisson très coopératif.
28 juillet Sandsletta = pêche au gros
Il fait beau encore, on se dit qu’il faut en profiter pour avancer, on se reposera quand il pleuvra. Mais y’en a marre de faire des pauses uniquement sous la pluie alors on reste et on profite d’une vraie journée de repos, une où y’a rien à faire, ni les courses, ni la lessive et même pas de geekage bloguesque. Alors on va pêcher avec une barque du camping. On galère trop avec les rames et changeons pour un pédalo, bien plus dans nos cordes.
Et le miracle se produit, j’attrape une morue. Ok, une bébé morue. Et ok vous pouvez faire la vanne «le thon a chopé une morue», elle est excellente.
Je la relâche et j’attrape ensuite une truite de mer qui décorera la plâtrée de pâte de ce soir. Ophélie reconnaît que cette canne à pêche est un bon investissement et que pêcher est un truc sympa à faire après une journée de vélo, contrairement à un jogging, des squats, des abdos ou des pompes.
29 juillet … – Rysfjord = 81 km / +700m
Au p’tit dej on observe le manège d’un couple d’allemands en camping-car, la femme vide la boite à caca pendant que le gars fait le plein d’eau. Ils «voyagent» dans un porteur ! C’est un poids lourd, le genre qu’on utilise pour transporter des marchandises, 25 litres au 100 ! Ils ont fait mettre une caisse aménagée grand luxe, c’est du délire, c’est quoi la prochaine étape ? La semi-remorque ? Ou le bulldozer aménagé ? Pratique pour aplanir le terrain ou enlever un arbre une forêt qui gène. J’ai envie de leur crever les pneus mais ils doivent sûrement avoir une assurance avec hélicoptère d’assistance.
Au dessus de la porte latérale (facilement accessible grâce à un marche-pied escamotable électrique) il y a le p’tit nom du véhicule : Kleine Freiheit, «petite liberté» d’après mes restes d’allemand. J’apprécie ce petit trait de sarcasme mais j’aurais bien vu autre chose, une petite expression allemande tristement connu, nan parce qu’ils ont dû vachement bosser pour s’offrir cette «petite» liberté.
On fait à peine 10 km à vélo et je stoppe sur un spot de pêche miraculeuse : un pont en fond de fjord, une eau translucide et un courant fort dû à la marée.4 lancés = 3 maquereaux, que je relâche car ils ne se garderont jamais dans les sacoches, pas avec ce soleil. Ouais c’est relou, on crève de chaud dans le cercle polaire.
C’est des fous ces maquereaux, ils se jettent sur la cuillère et se battent comme des diables une fois ferrés, ils tirent vraiment fort et font ployer la canne à fond. J’ai l’impression de sortir un dauphin, et pas un poiscaille de 40 cm. Je suis comme un dingue, c’est la première fois que j’aime pêcher, pas d’attente et un peu de sport.
Les gants de vélo sont très pratique pour tenir fermement les poissons afin d’enlever l’hameçon. Par contre ils puent pendant 3 jours ensuite, et ce n’est pas comme si je ne les avais pas juste sous le nez.
On roule ensuite sur des routes secondaires très calmes, on évite la E10 au maximum, un peu trop de véhicules, on veut les paysages pour nous seuls et on fait durer le plaisir sur ces Lofotens.
Pas de spot à notre goût, on est devenu trop difficiles à cause du Japon, alors on atterrit dans un petit camping charmant au fond d’un fjord. C’est moins aventure qu’un bivouac mais on rencontre toujours des gens sympas et ça fait du bien de papoter.
30 juillet Rysfjord = pluie, balade panoramique et maquereaux
Il pleut, donc on reste au camping pour tricoter et bloguer un peu, bien à l’abri dans la cuisine commune. Le bonnet d’Ophélie avance, il devrait être fini avant l’hiver (l’année reste à définir).
On se fait tout de même une balade à pied l’après-midi. Là on comprend pourquoi les norvégiens ont tous des pantalons imperméables et des grosses godasses en Gore-tex, les pieds s’enfoncent souvent dans la mousse épaisse gorgée d’eau et les hautes herbes ont vite fait de tremper le bas des jambes. C’est joli, silencieux mais on ne voit rien dans la purée de pois. Même pas de trolls.
Le soir, on partage avec Honza le motard Tchèque des filets de maquereaux offerts par un campeur. Je suis resté brecouille sur les rives du camping, la «cuillère de la mort» (c’est son p’tit nom) n’a pas fait de nouvelle victime.
31 juillet … – avant Moskenes = 69 km / +720m
On continue sur les petites routes faisant le tour des péninsules et ne regrettons jamais ces kilomètres supplémentaires, le soleil est toujours présent et on en profite à fond.
Le soir, on pose la tente face à la mer, à 700m d’un camping. C’est mesquin mais faire payer la douche alors que l’emplacement est déjà à 16 € l’est encore plus.
Dernier bivouac sur les Lofotens. Ces derniers jours resterons gravés dans nos mémoires, même la mienne, c’est dire. On fête ça avec une omelette et des quesadillas, le fromage n’a pas de goût, en plus d’être cher.
La bouffe n’est pas 4 fois plus cher qu’en France contrairement à ce qu’on avait entendu dire, pas même le double si on fait attention et qu’on vise les enseignes pour les sales pauvres et les chomeurs discounts. Mais on hallucine parfois en voyant du pain à 5€, des bières à 2,50€, des café à 4€, nos beignets plein de gras à 2€ pièce, des pizzas à 20€… On fait gaffe, la première règle est de ne SURTOUT pas faire les courses en ayant faim sinon on pleure de frustration. Autrement on se régale de Wasa tartinées de beurre, de «crème à tartiner goût noisette» et de notre saumon du pauvre : le salami. Ouais, même le saumon est hors de prix, c’est incompréhensible.
Côté fruits et légumes, on se contente de quelques tomates à 4 ou 5€ le kilo et de bananes et nectarines à 2,50 € le kilo. Mais les vitamines ne sont pas notre priorité, les glucides restent nos chouchous et on se fait régulièrement des patates à 2 ou 3 roros le kilo et le plein de protéines avec des œufs à 2,50 € les 6. Voilà pour le petit topo «prix dans le pays au salaire médian de 6000€ net par mois». Ça fait rêver hein ? Mais pourquoi nous n’avons absolument jamais croisé de voyageurs norvégiens ? En France, on a moins de thunes mais on a des idées !
Et le congés sabbatique.
Et la rupture conventionnelle.
Et du camembert à 1 €.
Et Kendji Girac.
01 août … – Bodo = 39 km / +390m
On rejoint rapidement le ferry pour rallier le continent. La route est incroyable, les villages sortis tout droit d’un guide touristique ou d’une pub pour voiture, ils les tournent toujours dans des endroits bout du monde comme ça. Du coup Paul-Fabrice, quand il part au travail avec son Audi Q7 avec siège en cuir, climatisation et Bluetooth, quand il fait son Evry – La Défense tous les jours pour faire blablabli et blablabla avec ses potes super sérieux en cravate, bref Paul-Fabrice il est pas sur le périph’ en train d’écouter J-J Bourdin, Paul-Fabrice il est Mike Horn et il roule au milieu des guanacos ! Putain il kiffe le mec ! Ça c’est l’aventure ! Vivement qu’il ait la dernière Go Pro pour faire des vidéos de déglingo ! Et un drône, ouais putain, il faut un drône ! Ça va chier sur Instagram !!
La traversée dure 3 heures, on fait nos tartines Wasa-beurre-salami avant de trop baver devant les assiettes saucisses-frites des camping-caristes, encore eux. Il n’y a rien à voir par les fenêtre, juste de l’eau grise et des nuages, on pionce.
A Bodo, la pluie nous accueille, on revoit nos ambitions et filons au camping pour mettre à bouillir 1,7 kg de patate. On rencontre un jeune couple de Danois à vélo. Totalement irresponsables, ils trimbalent leur gamin d’1 an dans une remorque depuis plus de 2 mois. Il va mal tourner celui-là, il finira bientôt sur un vélo, pédalera dans des pays au noms imprononçables, crachera sur les camping-cars et le capitalisme et consultera des blogs de voyageurs. Il tombera peut-être sur le nôtre, dans 20 ans. Il rigolera en voyant des tentes de plus de 500 grammes, des pneus qui crèvent, des transmissions qui s’encrassent et des vestes pas étanches plus de 2 heures. Et il se dira qu’ils mangeaient beaucoup de patates les gens à l’époque, mein Got !

pour finir en beauté
Incroyable : Les trolls ont corrigé les fautes d’orthographe
L’éducation Nationale doit s’en inspirer
Purée j’ai du changé de clavier, tellement j’ai bavé. Quand Frisounette aura du temps devant lui, on sera obligé d’y aller !
Hé hé, et pas besoin d’avion pour monter là-haut, ce n’est qu’à 3 ou 4 jours en voiture, même avec Pascal au volant
Il a pas la pêche le lapin! Ca renifle la cuillère d’la mort!
C’est Bô, ça fait envie d’aller y poser la roue… c’est sûr on va y aller !
Merci pour ces nouvelles envies !!
R.I.P le lapinou…
Ah enfin plus de moustiques , c’est une bonne chose.
J’oubliais mignon le lapinou Hummmm il doit être tendre…….
rien de tel qu’un bon pare-choc pour attendrir la viande
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N’hésitez pas à visiter mon blog (lien sur pseudo)
au plaisir
bah toi ton blog est tout pourri, ton message sent bon le copier-coller et pue carrément ma pub
Salut les cyclos,
Merci pour la lecture de vos aventures dans le grand nord. En ce jour de nouvel attentat en Espagne la lecture nous met un peu de baume au cœur et de sourire aux lèvres.
Merci également pour ces superbes photos qui nous rappellent de très beaux souvenirs. A l’époque les campings étaient moins chers et les campings car moins nombreux.
Notre véhicule trop moderne n’a pas digérer le gazole pourri de Mongolie. Notre voyage en Asie centrale à donc tourné court, on s’en est sorti de justesse, trop contents. Nous prévoyons donc de refaire le voyage de Téhéran à Almati l’an prochain mais cette fois à vélo.
Bonne chance pour la pêche et bonne route.
Tu vois, j’étais même pas au courant pour cet attentat.
Désolé pour vous les amis mais c’est hyper positif puisque vous découvrirez des supers endroits à vélo, et non à travers un pare-brise ! Ça va être géant, vous adorez
Hello les panardos les photos sont superbes, et le recit a la hauteur bref tjs un plaisir de decouvrir votre aventure.
et toujours merci à vous deux de laisser des commentaires
Hello! Ça fait bien rêver cette Norvège. Nous aussi on est chez les pauvres… En Suisse. Bonne route. Continuer d’en profiter a fond!!!
Ouais il parait que ça fait bien mal en Suisse, genre même le camping c’est hors de prix
Bonnes vacances !
« le vélo, le véhicule des héros ! » : YEEES, citation qui fera date dans l’histoire de l’humanité. Aux Panados, les cyclos reconnaissants.
Et ne vous plaignez pas des prix, en Nouvelle Calédonie c’est encore plus pire…
Terr’Ailleurs sur site… ça y est, ça y est, on est de nouveau là ! Punaise ! Un mois de vélo sans netbook = un mois sans Panardos, ça fait long ! Et en plus, alors qu’on attend parfois des semaines avant d’avoir un malheureux post de 15 lignes, ces p’tits bâtards choisissent cette période d’absence de notre part pour publier 3 pavés super chouettes sur la Scandinavie !
Alors ! C’est extra la Norvège, hein !? (sauf la bouffe, mais vous étiez prévenus !) Vous avez l’air de ne pas être malheureux avec le climat ! Génial ! Sinon, quand tu enchaînes jours de flotte sur jours de flotte, ça peut vite se transformer en galère, malgré la magnificence des paysages…
Dernière chose… Vous avez du vous rendre compte que je… brocardais… non… taillais… non plus… crachais sur… pas vraiment… assassinais, oui ! que j’assassinais copieusement et joyeusement les camping-caristes sur le site des terr’ailleurs ! Mais vous ! Ça y va ! C’est du lourd ! Faudrait se calmer maintenant ! Moi j’ai le droit, parce que j’ai un camping car ! De la même façon que j’ai le droit de me foutre de la gueule des barbus, des cyclo-randonneurs, des profs, des myopathes, des quarantenaires ventripotents et des gueulards intransigeants… Mais les autres n’ont pas le droit… C’est comme ça, c’est la règle ! Faisez gaffe !
Grosses biz et 2d degré. Bientôt un petit post sur notre site pour vous distraire (même si maintenant, c’est difficile de passer derrière vous, j’ai le complexe du corn-flakes)…
Ophélie me dit de venir voir le commentaire des Terr’ailleurs et je l’entends se marrer en le lisant. Oh yes c’est bon ça, ça fait du bien !
En effet, on a de la chance avec le temps, on le sait, on avait bien vu votre blog et celui de Coco et Lolo.
Sérieux, j’peux pas me foutre de la gueule des myopathes ? On peut pas faire une exception ? Nan parce que sinon je taille quoi ?
Les p’tites bites, les attardés de l’orthographe, les Mike Horn discount, les immatures, les incultes et les pilotes de Doblo ?
2d degré, pas besoin de préciser l’ami. Le prochain article est prêt depuis quelque jours, vous êtes à l’honneur.
Hâte de lire votre blog, j’espère que Béa a parlé anglais
Ah la fameuse boîte à caca des camping car. Ça me rappelle une joyeuse chanson de rugbymen qui commence par lèche. Je l’aurai dans la tête pour la journée celle-là.
Pour info : en Hollande sur la côte ouest j’ai checké 2 campings pourraves pour me faire une idée : 25 et 26 e. Pour une personne. J’ai même pas demander si la douche était incluse, tellement j’étais sous le choc.
L’autre truc c’est qu’aux Pays Bas le bivouac est interdit et pas si facile. Mais pas impossible 😉 Le hollandais étant apparemment adepte de la délation, faut juste se cacher comme le dernier des criminels, cela donne un petit côté « Prison Break » au voyage …
Je suis plus Walking Dead, donc on verra si ils nous dénoncent s’ils me voient avec une hache et plein de sang sur la figure
Mon rêve la Norvège ! Comme c’est beau ces photos, ces bivouacs, ce soleil… Et si en plus les prix n’y sont pas 4 fois plus élevés qu’en France (même si 5€ la baguette 🥖 c’est bien quatre fois le prix…), y’a plus qu’à ! En attendant, on dresse le chien pour qu’il nous tire dans les montées. Des mushers en AZUB, on va avoir un succès fou ! Vous avez bien fait de prendre votre temps et les petites routes, c’est aussi agréable à voir qu’à lire. On se sent presque bercés sur le porte bagage…
Superbe, merci pour ce message ! Faudrait plutôt un poney pour tirer vos Azub, un chacun évidemment.
Pour le pain, on trouver des gros machins de 750 grammes pour 90 centimes d’Euros !